Les vertus thérapeutiques du froid
Rédigé par La Rédaction , le 21 November 2017 à 12h31
Le froid peut être utilisé pour soulager la douleur.
D’un point de vue médical, de nombreuses vertus sont reconnues au froid. S’il est susceptible de tuer un être vivant, il est efficace pour soulager la douleur. D’ailleurs, la poche de glace est utilisée depuis des décennies dans la médecine sportive. D’autres techniques plus pointues ont été développées depuis.
Les pouvoirs du froid exploités par la médecine
Le froid est connu pour son fort pouvoir antalgique. Il a la capacité d’anesthésier les tissus et de calmer les douleurs. En outre, le froid constitue un excellent anti-inflammatoire. En cas de déchirure musculaire ou d’entorse, l’application d’une poche de glace est préconisée. Grâce à la vasoconstriction, le froid réduit les œdèmes et les inflammations dues au traumatisme.
Le froid possède également un pouvoir de protection des cellules. A titre d’exemple, quand le cœur bat de nouveau après un arrêt cardiaque et la circulation sanguine reprend, des radicaux libres capables de causer des dommages sur le cerveau sont libérés dans l’organisme. La mise en place rapide d’une hypothermie thérapeutique, ayant un effet neuro-protecteur, optimise les chances de survie et favorise la récupération neurologique.
Par ailleurs, le froid est désormais utilisé en chirurgie dans plusieurs spécialités médicales. En ophtalmologie, la cryochirurgie est déjà répandue pour traiter le décollement de la rétine et la cataracte. De même, le froid est un allié précieux en dermatologie. Il permet de détruire avec une grande efficacité les verrues et les tumeurs.
La cryothérapie et ses nombreuses applications
Depuis près d’un demi-siècle, la cryothérapie n’a cessé de progresser pour proposer diverses techniques permettant de traiter des pathologies variées. En 1970, Toshiro Yamauchi a mis au point la cryothérapie corps entier pour traiter les rhumatismes. Elle consiste à placer le patient dans une cabine à -110 °C pendant moins de 180 secondes. Cette pratique est conseillée pour soulager les douleurs et l’inflammation des articulations.
Une autre technique, la neurocryostimulation, existe depuis 1990. Thérapie localisée, elle vise à projeter sur la lésion du dioxyde de carbone à -78 °C, à haute pression. Le traitement ne doit pas dépasser quelques dizaines de secondes. L’objectif est faire baisser rapidement de 5°C la température de la peau afin d’obtenir un effet immédiat de vasoconstriction.
D’après Marc Rozenblat, médecin du sport et ostéopathe, la neurocryostimulation, convient pour soulager aussi bien les crises de douleur aiguës dues à un claquage ou au lumbago que les douleurs chroniques comme les lombalgies et la sciatique. Néanmoins, il recommande de bien respecter le protocole à suivre pour prévenir les accidents.