La santé des parents détermine celle de l’enfant
Rédigé par La Rédaction , le 20 April 2018 à 12h00
La santé d'un futur bébé dépend de celle de ses parents.
Depuis de nombreuses années, il est admis que le tabagisme et la consommation d’alcool au cours de la grossesse affectent la santé du nouveau-né. Une étude récemment publiée dans The Lancet vient également d’établir que la santé des parents avant la conception de l’enfant a un impact sur sa santé.
La santé du père tout aussi importante que celle de la mère
Cette étude réalisée par une équipe de chercheurs internationaux a conclu que la santé de la mère pendant la période de préconception est susceptible d’entrainer des modifications tant génétiques que métaboliques et physiques durant le développement du fœtus. Ils mettent en cause plusieurs facteurs tels que l’obésité et le stress. Cela accroit les risques de maladies du système immunitaire, neurologiques et cardiovasculaires.
De même, l’obésité maternelle peut provoquer diverses complications pour l’enfant à naître. L’excès de poids de la mère augmente notamment le risque d’accoucher d’un enfant mort-né ou en surcharge pondérale. Cela peut même avoir des effets négatifs sur le développement du bébé dès le stade embryonnaire. Après l’accouchement, la mère peut éprouver des difficultés d’allaitement au sein.
Par ailleurs, la santé du père avant la conception tient une place prépondérante sur celle de son enfant. En plus de réduire sensiblement sa fertilité, le surpoids altère la qualité de son sperme selon une étude américaine publiée en 2006. Enfin, l’obésité paternelle peut être à l’origine de diverses maladies chroniques chez son futur enfant.
L’alimentation de la mère également au cœur du problème
Toujours d’après les auteurs de l’étude, une mauvaise alimentation pendant la grossesse influe aussi sur le développement et la santé de l’enfant. A titre d’exemple, jusqu’à 50% des femmes enceintes dans le monde souffrent de carence en fer. Or, cet élément est vital dans le transport de l’oxygène vers les cellules. De plus, les chercheurs ont relevé des insuffisances en calcium, vitamine D et magnésium.
Dans les pays occidentaux, l’alimentation composée principalement de produits laitiers riches en matières grasses, de sucres transformés et de viandes rouges cause également des carences en iode et vitamine B9. Cette vitamine est essentielle dans la prévention de certaines maladies congénitales comme la spina bifida, une malformation de la colonne vertébrale.
Des mesures ont déjà été adoptées pour compenser ces carences comme la mise en place d’un régime alimentaire équilibré et la supplémentation en vitamine B9 chez les femmes enceintes ou qui envisagent de procréer. Par ailleurs, les chercheurs appellent à une sensibilisation sur la préparation parentale à la grossesse.