Sauver des vies grâce à des drones à défibrillateurs
Rédigé par La Rédaction , le 19 June 2017 à 12h58
Le drone ambulance est équipé d'un défibrillateur externe.
En cas d’arrêt cardiaque, la réactivité des témoins joue un rôle important dans la survie de la victime. Chaque minute passée sans aucune intervention réduit de 10% les chances de survivre. Des scientifiques suédois ont mené des simulations avec des drones équipés de défibrillateurs pour sauver plus de victimes.
Un défibrillateur externe automatisé pour relancer le cœur
Pour tout individu témoin d’un arrêt cardiaque, il est indispensable de connaître les conduites à tenir pour maximiser les chances de survie de la victime. Le premier réflexe à avoir est ainsi d’appeler les secours. Avant leur arrivée, il est essentiel de commencer la réanimation cardio-pulmonaire avec un massage cardiaque et de défibriller si un défibrillateur externe automatisé est disponible à proximité.
Un DEA sert à administrer un choc électrique pour relancer le cœur après un arrêt cardiaque. Conçu pour être utilisable par le grand public, cet appareil ne nécessite pas de connaissances médicales. Celui-ci donne les instructions à suivre pour une manipulation sans danger. Des capteurs permettent de déterminer la nécessité de défibriller ou non la victime.
Dans les pays développés, le nombre de DEA en libre-service a considérablement augmenté. Néanmoins, il existe toujours des zones non équipées et éloignées des équipes médicales d’urgence comme le SAMU ou les pompiers. L’acheminement de DEA à l’aide d’un drone est un excellent moyen de pallier à ce problème d’isolement.
Un temps d’avance de 16 minutes pour sauver plus de vies
Plus le temps d’intervention est réduit, plus les chances de survie sont élevées. La série de simulations d’envoi de drone équipé d’un défibrillateur par les scientifiques du Karolinska Institutet en Suède a donné de résultats intéressants. Celui-ci met en moyenne 16 minutes de moins que les équipes médicales d’urgence pour rejoindre le lieu où se situe une victime d’un arrêt cardiaque.
Le Dr Andreas Claesson et son équipe ont constaté que le drone à défibrillateur offre divers avantages. A titre d’exemple, celui-ci est prêt à décoller 3 secondes seulement après l’ordre d’envoi tandis qu’une équipe de soignants prend en général 3 minutes pour se préparer avant de pouvoir partir de la caserne.
Ce gain de temps constitue un véritable plus sur le plan clinique. En outre, lors des 18 envois étudiés, le tandem Drone-DEA n’a connu aucun incident technique. Cependant, l’expérience est à reproduire à plus grande échelle pour être validée. Les chercheurs suédois reconnaissent en effet avoir bénéficié de conditions favorables telles qu’une météo clémente.