C'est la JEDP, parlons de vos droits !
Rédigé par Alexis Van Wittenberghe , le 18 April 2014 à 17h30
Le droit de discuter de son traitement avec son médecin fait partie de la Charte Européenne des Droits des Patients
Journée Européenne des Droits des Patients - Avec la loi Kouchner promulguée en 2002, la notion juridique de mlalade a été reconnue en France. Depuis 12 ans maintenant que cette loi est passée, quelques évolutions ont eu lieu, mais les patients restes souvent peu ou mal informés. La Journée Européenne des Droits des Patients a été mise en place dans le but d'inverser cette tendance.
Informer et Sensibiliser
Aujourd’hui, c’est la huitième édition de la Journée Européenne du Droit des Patients (JEDP), l’occasion de parler de vos droits en tant que patient et de ceux qui vous représentent.
Initiée en 2003 par l’association Active Citizenship Network (ACN) et une douzaine d’associations de patients européennes, la JEDP a pour but d’informer et de sensibiliser l’ensemble des acteurs du monde de la santé – des malades eux-mêmes aux professionnels en passant par les associations – sur les droits du patient et leurs représentants.
Cette journée est l’occasion de parler de la Charte européenne des droits du patient (CEDP). Véritable constitution, elle résume en 14 points l’ensemble des droits auxquels les citoyens européens peuvent prétendre au moment d’être soigné afin de garantir « un niveau de protection élevé de la santé ». Cette notion même découle de l’article 35 de la charte des Droits Fondamentaux de l’Union Européenne qui demande aux états d’assurer un service de qualité dans l’ensemble des services de santé sur le territoire européen. La CEDP stipule entre autre que le patient a le droit d'accès à l'information, le droit à la prise de décision quant à son traitement, le droit du respect des normes de qualité ou encore le droit à l'innovation pour ses soins.
Représentation citoyenne
Le thème abordé cette année est celui « [du] rôle des organisations de citoyens dans l’accès à l’autonomie des patients atteints de maladies chroniques. » Cette autonomie recherchée implique deux dimensions à la fois différentes et complémentaires autour de la représentation des patients :
Cela nécessite un accompagnement pour améliorer les capacités d'une personne à gérer de manière autonome et efficace sa maladie chronique ce qui implique par la même, un renforcement du poids des groupes de patients dans les choix de politiques de santé publique.
La représentation citoyenne des patients est essentielle. Les organisations de citoyens, les groupes d’entraide, les associations de patients, les réseaux et les organisations cadres, chacun à son échelle joue un rôle dans la protection des droits du patient. Les associations de patients participent aux missions pédagogiques entourant le patient et sa famille. Les organismes cadres quant à eux ont un but pleinement politique puisqu’ils œuvrent généralement au renforcement des associations en les aidants à participer aux débats et aux négociations entourant les politiques de santé.