Un cœur entier imprimé en 3D à l’aide de tissu humain
Rédigé par La Rédaction , le 17 April 2019 à 10h32
L'impression 3D de coeur représente un véritable espoir.
Le 15 avril 2019, une équipe de chercheurs de l’université de Tel-Aviv a annoncé avoir réussi la première impression 3D d’un cœur entier, avec des vaisseaux sanguins, à partir de cellules prélevées sur un patient. S’il ne s’agit encore que d’un prototype inerte, cette prouesse est une avancée majeure.
De l’espoir dans le traitement des maladies cardiovasculaires
Dirigés conjointement par le Pr Tal Dvir et le Dr Assaf Shapira, de la faculté de sciences de la vie de l’université de Tel-Aviv, les travaux ont été publiés dans la revue scientifique Avanced Science. Les résultats suscitent beaucoup d’espoir, autant chez les chercheurs que les patients. L’impression 3D d’un cœur dans son intégralité est un énorme progrès dans le traitement des maladies cardiovasculaires.
Dans les pays développés, les maladies cardiovasculaires représentent la principale cause de mortalité. A ce jour, la greffe de cœur reste l’unique option pour les patients qui souffrent de maladies graves. Toutefois, en raison de l’insuffisance des donneurs, beaucoup meurent avant la transplantation. Ceux qui en bénéficient sont aussi confrontés à un risque de rejet du greffon.
Ce cœur imprimé en 3D présente l’avantage de remédier à ces deux problèmes. Pour cause, il est parfaitement biocompatible avec le patient. Etant produit à partir de ses propres cellules, le cœur ne va pas provoquer une quelconque réaction immunitaire de l’organisme. Cependant, la transplantation de ce type de cœur n’est pas envisageable avant une décennie.
Un prototype encore à perfectionner pour une meilleure efficacité
Ce que les chercheurs israéliens ont accompli constitue un véritable exploit. Pour autant, ce cœur entier imprimé en 3D reste encore à perfectionner. A ce stade, les cœurs produits ont la taille de celui d’un lapin. Néanmoins, il est possible d’augmenter et de calibrer leur taille pour arriver à celui d’un humain, explique le Pr Tal Dvir.
Par ailleurs, le « processus de maturation » n’est pas encore au point. Pourtant, il permet aux différentes cellules du cœur imprimé de se synchroniser et d’engendrer les pulsations afin de permettre à l’organe de fonctionner de manière autonome. A l’heure actuelle, elles peuvent se contracter, mais ne travaillent pas ensemble. Il est obligatoire qu’elles acquièrent une capacité de pompage.
Le Pr Tal Dvir ne prévoit pas encore d’essais cliniques sur l’Homme. Par contre, son équipe envisage de procéder à la greffe de cœurs imprimés sur les animaux d’ici l’année prochaine. En attendant les transplantations sur l’Homme, la technologie des imprimantes 3D va encore progresser.
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