Un bébé à deux têtes naît en Inde

Une mère de 28 ans a mis au monde deux sœurs siamoises, avec un seul corps et deux têtes. Par manque de moyens, elle n’avait pas pu faire d’échographie avant pour déceler la malformation. 

Les parents leur ont déjà donné un nom à chacune. Le 12 mars dernier, deux sœurs siamoises sont nées dans le nord de l’Inde. Placé en soins intensifs depuis une semaine, ce nourrisson a deux têtes, donc deux esprits mais un seul corps ! La médecine est impuissante face à ce phénomène.

Le nourrisson a entre 5 % et 25 % de chances de survie

Ces « jumelles conjointes thoracophages », sont atteintes d'une malformation peu commune, appelée « parapagus bicéphale ». Il ne s’agit pas de bébés bicéphales (qui a deux têtes) mais bien de siamoises car le corps est composé de deux colonnes vertébrales. En général, les siamois n’ont qu’une partie du corps reliée : beaucoup ont les jambes en commun, d’autre sont unis par la tête, le bassin (voire le sexe) ou le torse.

Les médecins sont face à l’une des difformités les plus rares, qui ne permet aucun espoir de séparation, malgré les grands progrès de la médecine. « Ils partagent surtout un cœur, ce qui rend impossible une séparation, forcément mortelle pour l'un ou l'autre des nourrissons » déclare le docteur Malik, gynécologue obstétricien en charge de cette naissance. Le bébé n’est pas condamné mais a entre 5 % et 25 % de chance de survie.

Faute de moyens, la mère n’avait pas fait d’échographie

Le nourrisson né par césarienne a été un choc pour les médecins, et les parents ! Faute de moyens, la mère n’avait pas effectuée d’échographie jusqu’au 24 février. « Quand Mme Sharma a eu sa première échographie et que nous avons découvert qu'elle portait des siamois, la grossesse était déjà bien avancée et il était trop tard pour faire quoi que ce soit », explique le Dr Malik.

Avant ce cas, les jumelles américaines Abigail et Brittany Hensel étaient devenues des icônes pour la survie des siamois. Elles ont également un seul corps et deux têtes. Cependant, elles possèdent chacune des organes à elles, notamment un cœur, des poumons et un estomac. Ces jeunes femmes ont également une colonne vertébrale chacune. Les parents avaient refusé à leur naissance, en 1990, leur séparation car cela aurait signifié la mort de l’une d’elles. Capables de faire des activités comme de la natation ou du volley-ball, elles étudient comme tout le monde : l’une la littérature, l’autre les mathématiques.

Les médecins ont donc un nouveau défi à relever avec ce nouveau bébé. Ils ne pourront se prononcer que d’ici quelques semaines sur la possible survie ou non du nourrisson.