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Burn-out : nécessité d’affiner le diagnostic

Rédigé par , le 17 February 2016 à 12h21

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Le burn-out décrit un état d'épuisement professionnel

Le burn-out décrit un état d'épuisement professionnel

Si l’Académie de médecine reconnaît volontiers les souffrances des personnes en état de burn-out, l’épuisement professionnel n’est pas encore considéré comme une maladie. Elle ne figure toujours pas dans les grandes classifications internationales des maladies mentales CIM-10 de l’OMS ou DSM-V Américain. Pourtant, leur détresse psychologique est réelle. 

Divergences d’avis chez les experts en psychiatrie

L’épuisement professionnel est un syndrome assimilable à celui du sur-entraînement chez les sportifs. Réaction secondaire, le burn-out se développe sur une période suffisamment longue suite à l’accumulation de sollicitations intenses et répétitives par différents agents stresseurs physiques et psychiques. Cet état de fatigue physique et mentale et d’épuisement émotionnel s’installe quand la capacité de récupération de l’organisme est débordée.

Evoqués dès 1959 par le psychiatre Claude Veil, les principaux symptômes du burn-out sont des troubles psychosomatiques. Ceux-ci peuvent être accompagnés de troubles du sommeil, de douleurs gastriques sous forme de brûlures d’estomac ou de palpitations. La personne qui souffre d’épuisement professionnel affiche généralement un sentiment d’impuissance et de désespoir ainsi qu’un désintéressement de la vie familiale.

Pourtant, les spécialistes en psychopathologie du travail ne partagent pas tous le même avis sur le sujet. Pour le Pr Jean-Pierre Olié et le Dr Patrick Légeron, membres de l’Académie de médecine, le burn-out ne constitue pas un diagnostic médical. L’absence de phénotypes ne permet pas d’établir un diagnostic, un pronostic et une thérapie.

Priorité à la prévention du syndrome de burn-out

Pour l’Académie de médecine, le syndrome d’épuisement professionnel représente une réalité mal définie. Il est essentiel de dissocier la détresse psychologique de l’état pathologique. Cela implique pour les organismes chargés des recherches médicales de déterminer les mécanismes et les critères de cette maladie. Cela permettrait aux psychiatres de poser un diagnostic précis et de mettre en place la thérapie adéquate.

En l’état actuel des choses, la prévention demeure ainsi la priorité. L’Académie de médecine a d’ailleurs émis une série de propositions rejoignant les amendements gouvernementaux allant dans ce sens. Par ailleurs, ces textes ont pour objectif de faciliter la classification du burn-out comme une pathologie par le biais d’un système complémentaire de reconnaissance dont les modalités sont à fixer par décret.

En collaboration avec la DGT, l’ANACT et l’INRS, le gouvernement a également édité un guide de prévention à l’endroit des organisations. L’application des recommandations de cet outil devrait alléger le coût du syndrome d’épuisement professionnel. 

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