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Le cap des 50 ans dans la vie professionnelle

Rédigé par , le 16 October 2018 à 11h05

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Adapter les conditions de travail à l'âge est indispensable.

Adapter les conditions de travail à l'âge est indispensable.

Le vieillissement entraine inévitablement un déclin progressif des capacités d’un individu, une vulnérabilité qui impacte sur sa vie, tant personnelle que professionnelle. Processus continu et irréversible, il s’accompagne de changements réclamant une capacité d’adaptation. En France, le cap des 50 ans dans le monde professionnel est un véritable défi.

Un âge à risque avec des accidents beaucoup plus graves

Un individu de 50 ans n’est pas moins apte au travail que quand il était plus jeune. Il a même un atout supplémentaire à faire valoir, l’expérience. Cependant, sa santé est susceptible d’être menacée par les effets du vieillissement. Pour cause, la capacité de récupération diminue avec l’âge. Ainsi, les diverses contraintes psychiques, physiques, temporelles et organisationnelles peuvent accentuer le déclin.

Les accidents de travail sont également moins fréquents chez les 50 ans et plus en raison d’un comportement plus responsable. Par contre, ils sont plus graves quand ils surviennent. Claire Tissot et Jean-Claude Bastide, spécialistes à l’Institut national de recherche et de sécurité, ont notamment relevé 72% d’accidents mortels chez les plus de 45 ans contre 56% en-dessous de cet âge.

Selon Julien Brière, épidémiologiste à l’agence Santé Publique France, les femmes sont plus concernées avec une fréquence plus importante des accidents liés à des chutes de hauteur ou de plain-pied. Les pertes d’équilibre, les glissades et les faux pas sont très fréquents chez les travailleuses de 50 ans et plus.

Une optimisation indispensable des conditions de travail

Afin de réduire au minimum la fréquence des accidents de travail chez les séniors, il convient de faire régulièrement des campagnes de prévention. La sensibilisation est essentielle pour le respect des normes de sécurité et des bonnes pratiques. En parallèle, des mesures doivent être adoptées afin d’aider chacun à bien vieillir au travail, qu’il s’agisse d’un travail intellectuel ou d’un travail physique.

Concernant le travail intellectuel, Top Employers Institute, spécialisé dans la certification de la qualité des conditions de travail, préconise le passage au temps partiel ou au télétravail au-delà de 50 ans. En France, des grandes entreprises ont signé des accords collectifs allant dans le sens de ces recommandations. L’âge ne doit plus être un motif de discrimination.

S’agissant du travail physique, les spécialistes de l’INRS suggèrent la suppression les activités pénibles pour les travailleurs de 50 ans et plus par l’introduction d’aide mécanique. De même, ils conseillent les rotations pour éviter les gestes répétitifs sur de longues périodes, sources de fatigue et d’usure. Enfin, il est fondamental d’optimiser l’éclairage des postes de travail.

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La Rédaction

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