Un plan de lutte contre les déserts médicaux
Rédigé par La Rédaction , le 16 October 2017 à 14h08
Lutter contre les déserts médicaux.
Les déserts médicaux sont des territoires où l’offre médicale est insuffisante pour répondre aux besoins de la population. Avec 334 médecins pour 100 000 habitants selon l’INSEE, la France n’est pas encore dans une situation critique. Néanmoins, la désertification médicale gagne du terrain. Les territoires affectés ne cessent d’augmenter.
Un plan sans mesures contraignantes contre les médecins
Le nombre d’élus locaux, de gauche comme de droite, réclamant des mesures contraignantes à l’encontre des médecins qui refusent de s’installer dans les déserts médicaux est en constante augmentation. Pourtant, le gouvernement n’a pas souhaité s’attaquer à la liberté d’installation des médecins. En effet, son plan de lutte contre la désertification médicale ne comporte pas de mesures coercitives.
En premier lieu, le gouvernement se fixe pour objectif de renforcer la présence médicale dans les zones en tension. Cela passe par des mesures d’incitation à s’installer dans les zones sous-denses. Ainsi, les 50 000 euros d’aides par médecin sur trois ans, introduits lors de la dernière convention médicale, sont confirmés.
Le gouvernement va aussi favoriser le cumul emploi/retraite pour les médecins proches de la retraite voulant s’installer en zone désertique. Il leur sera accordé 40 000 euros de dispense de cotisation au régime de prestation complémentaire de vieillesse. Par contre, pour les médecins en activité, le gouvernement propose le contrat à temps partiel en zone désertique. L’exercice mixte salarié/libéral sera simplifié pour les jeunes diplômés.
Un plan offrant une place importante aux initiatives locales
En plus des aides à l’installation pour les médecins qui acceptent d’exercer dans les zones de manque, le gouvernement compte réorganiser l’offre de santé. Sur les cinq prochaines années, il prévoit de multiplier par deux le nombre des maisons de santé sur l’ensemble du territoire. Ces établissements rassemblent différents professionnels de santé. Un budget de 400 millions d’euros sera alloué.
Dans le cadre de cette mesure, le gouvernement va accompagner les professionnels de santé et les collectivités dans l’organisation des formations et la circulation des pratiques. En parallèle, les barrières réglementaires et administratives seront levées. En outre, les Agences Régionales de Santé sont tenues de créer des structures pour assurer les « soins non programmés » afin de soulager les cabinets de médecins.
Par ailleurs, le gouvernement encourage les initiatives locales et appuie les projets conçus et portés par les médecins et leurs patients avec les institutions et les élus locaux. A ce titre, les dotations aux Fonds d’Investissement Régionaux seront augmentées. Le but est de soutenir l’exercice coordonné et les projets de territoire.