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Fin de vie : l’Académie Nationale de Médecine se prononce

Rédigé par , le 16 May 2014 à 15h10

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fin de vie euthanasie Vincent Lambert Académie nationale de médecine

 L’Académie Nationale de Médecine (ANM) publie ses observations concernant le sensible sujet de la fin de vie. Elle met en avant la notion d’ «obstination déraisonnable » sur le maintien artificiel de certains patients en état végétatif.

Bien que ces observations rendues par l’Académie de Médecine ne concernent pas le cas de Vincent Lambert, cet homme tétraplégique de 38 ans en état de conscience minimale, l’Académie fait passer un message fort, expliquant que la décision de mettre fin ou non à la vie d’une personne n’appartient pas à la justice mais au corps médical.

Une décision collégiale

«L'arrêt de vie, en réponse à une demande volontaire à mourir alors que la vie en elle-même n'est ni irrémédiablement parvenue à son terme, ni immédiatement menacée ne peut être assimilée à un acte médical. Sans équivoque, quand bien même il s'agirait «seulement» d'une aide au suicide, il n'est pas dans la mission du médecin de provoquer délibérément la mort» explique l’ANM. Le médecin doit procéder à une consultation collégiale, également avec la famille du patient mais c’est à lui que revient la décision finale. L’Académie insiste ici sur le fait que le médecin a pour mission initiale de soigner, peu importe l’état du patient, tant que son cœur bat encore.

C’est ici que le bât blesse dans l’affaire de Vincent Lambert. Ce dernier n’avait pas pris de décisions concernant les mesures à prendre en cas d’une telle situation. Sa femme, n’avait pas directement demandé le protocole d’arrêt des soins et ses parents n’avaient pas été consultés, ils se sont d’ailleurs prononcé contre une fin de vie prématurée, étant de confession catholique.

C'est au corps médical que revient la décision

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A ce jour, le processus de vie est accordé aux seuls patients en grande souffrance physique ou  quand «l’obstination déraisonnable » à poursuivre les soins a été démontrée. Alors le processus de sédation est mis en place.

Dans ces observations publiées, l’ANM explique également que des structures de soins spécialisés existent mais de nombreux cas qui sont définitivement handicapés mais où leur pronostic vital n’est pas engagé, dont Vincent Lambert, ne sont pas pris en charge dans ces établissements et donc ne reçoivent pas les soins adaptés à leur état.

Toute la complexité du débat se trouve dans la notion d’ «obstination déraisonnable », afin de savoir si oui ou non le maintien en vie d’une personne est nécessaire et si les séquelles neurologiques de ces personnes sont irrémédiables.

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L'auteur
Emmylou Drys

Emmylou Drys

Rédacteur

Bio

Emmylou Drys est rédactrice, spécialisée dans les questions médicales.Voir plus

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