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Ploom : la nouvelle e-cigarette qui risque de faire un tabac

Rédigé par , le 16 April 2014 à 17h30

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Des capsules de tabac à chauffer

Des capsules de tabac à chauffer

Le géant japonais du tabac JTI (Japan Tobacco International) lance sur le marché français la e- cigarette avec du vrai tabac à l’intérieur. Face au succès de la cigarette électronique, la guerre entre cigarettiers fait rage pour avoir sa part du gâteau

Les fumeurs sont perdus. Encore un nouveau produit sur le marché à tester. On connaissait tous la cigarette classique, remplie de tabac, goudron et autres produits néfastes pour la santé. Depuis quelques années la cigarette électronique est arrivée sur le marché, emplie d’un liquide à l’extrait de nicotine auquel on peut donner la saveur que l’on veut : fraise, bubble-gum, tabac… Tout est possible. Le succès est retentissant pour cette nouvelle façon de fumer, considérée comme plus « in » et « hype » pour les jeunes notamment. Elle parait moins nocive, mais sur ce point les scientifiques se crêpent encore le chignon.

« Ploom », à la base une petite start-up californienne crée par deux diplômés de l’université de Stanford aux Etats-Unis, en a fait son affaire. En 2007, ils s’intéressent aux habitudes tabagiques des gens : pourquoi les gens fument ? Qu’est-ce qui leur donne envie ? Ils mettent au point un prototype de cigarette électronique à base de tabac. Sur le principe des capsules à café Nespresso, les capsules sont ici remplies de tabac. Le tabac est chauffé, au lieu d’être brûlé comme dans une cigarette classique, ce qui soi-disant la rend moins toxique. Le géant du tabac JTI trouve le concept innovant, investit dans la start-up et introduit Ploom sur le marché autrichien puis progressivement dans d’autres pays.

En quoi Ploom est-elle différente ?

La « e-cig » fonctionne sur le même système que la cigarette électronique, en rejetant  de la vapeur. Les accros au vapotage seront ravis de retrouver ici le vrai goût du tabac tout en gardant le plaisir de vapoter. Ploom est plus légère qu’une cigarette électronique classique, on ne ressent pas cette sensation d’asphyxie à la première bouffée et on retrouve la consistance de la fumée classique. L’odeur de la vapeur est légère, beaucoup moins dérangeante que la fumée de cigarette. Composée de tabac, la Ploom est soumise aux mêmes réglementations que la cigarette classique. Elle est disponible uniquement chez les buralistes et ses emballages sont également décorés de photos et slogans chocs pour dissuader le consommateur.  Son prix est inférieur à un paquet classique mais supérieur à la cigarette électronique. Il faut compter 6 euros pour un paquet de 12 capsules, ce qui équivaut à 24 cigarettes. Valorisée comme un produit à « risque réduit » pour la santé car chauffe uniquement le tabac et ne le brûle pas, JTI ne se prononce tout de même pas sur les conséquences sur l’organisme de leur nouveau bébé. Le groupe se justifie de ne pas prendre position sur les questions de santé en expliquant que cela n’est pas de leur ressort et accusent au passage le nombre insuffisant de recherches scientifiques sur le sujet. On peut dire que ça les arrange bien.

La gueguerre des cigarettiers

Face à l'e-cigarette, l'e-tabacLa consommation de cigarettes classique diminue et les géants de l’industrie du tabac cherchent à innover pour regagner le marché. Selon Canaccord Genuity, la vente de cigarettes électroniques est passée d’un chiffre d’affaire de 20 millions à 3 milliards de dollars en quatre ans, ce qui est exceptionnel. Un français sur cinq l’a déjà testée en 2013.
Les rivaux s’affolent. Le groupe qui détient Malboro et Phillip Moris travaille sur la « Mark Ten », cigarette électronique à liquide. Lucky Strike a déjà lancé la « Vype », cigarette électronique au design semblable à la cigarette classique. Bientôt, ils devraient tous se copier et lancer des produits similaires pour engager la concurrence et faire repartir leur marché déjà mis à mal.
Heureusement que les services recherche et développement des géants du tabac sont bien fournis, sinon personne ne pourrait innover pour nous empoissonner de manière plus moderne. Quel dommage !

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L'auteur
Emmylou Drys

Emmylou Drys

Rédacteur

Bio

Emmylou Drys est rédactrice, spécialisée dans les questions médicales.Voir plus

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