Cueillette de champignons, attention aux intoxications
Rédigé par La Rédaction , le 14 November 2018 à 11h53
Cueillette de champignons : attention aux intoxications
La cueillette de champignons sauvages n’est pas une activité sans risques, les manger encore plus. A l’automne 2018, le nombre d’intoxications s’élève à 249 en deux semaines. Les pics de 154 cas en 2016 et de 181 cas en 2017 sont déjà largement dépassés. Respecter les bonnes pratiques est primordial.
Savoir reconnaître les symptômes et réagir immédiatement
L’automne est la saison de la cueillette des champignons. La fraicheur et l’humidité favorisent leur prolifération. Cependant, il est recommandé de s’informer sur ce qu’il faut faire ou ne pas faire avant de partir dans les sous-bois. Cela permet de prévenir les risques d’intoxications qui peuvent entrainer des conséquences graves. Connaisseur ou cueilleur ponctuel, la vigilance est de mise.
Dans la majorité des cas, les intoxications alimentaires dues aux champignons résultent d’une confusion entre espèces comestibles et espèces vénéneuses. Selon les quantités ingurgitées et la toxicité, l’état de la personne intoxiquée est susceptible de s’aggraver rapidement. Souvent, les premiers symptômes comme le vertige, les tremblements, les vomissements et la diarrhée, surviennent dans les 12 heures qui suivent la consommation.
Il est fondamental de réagir immédiatement. Le premier réflexe à avoir est d’appeler le centre antipoison de la région et de signaler l’intoxication aux champignons. Il est aussi nécessaire de consigner les heures du dernier repas et de l’apparition des premiers symptômes. Enfin, il est important de conserver les restes de la cueillette pour l’identification.
Adopter les bonnes pratiques pendant et après la cueillette
Face à l’importante hausse des cas d’intoxications, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail a tenu à rappeler les recommandations afin de garantir une cueillette en toute sécurité. L’empoisonnement aux champignons peut conduire à une hospitalisation à cause de complications rénales et d’atteintes du foie. Une prise en charge tardive peut engendrer le décès.
Lors de la cueillette, il est préconisé de cueillir uniquement les spécimens en excellent état et encore en entier, avec pied et chapeau. Cela simplifie l’identification avant la consommation. De même, il est déconseillé de faire de la cueillette près des sites pollués comme les bords de route et les décharges. Pour le transport, les sachets en plastique sont à bannir.
Par ailleurs, il est préférable de séparer les différentes espèces durant la cueillette pour éviter la contamination des champignons comestibles. En cas de doute, il est impératif de demander l’avis d’un expert comme une société de mycologie ou un pharmacien. Après la cueillette, se laver les mains et photographier la récolte doivent être systématiques.