Les Français dorment de moins en moins
Rédigé par La Rédaction , le 14 March 2019 à 12h08
La durée du sommeil des Français raccourcie.
Ne pas dormir suffisamment, comme trop dormir, est néfaste pour la santé. Selon une étude menée par Santé publique France, les Français ne respectent plus les recommandations sur la durée minimale de sommeil permettant une bonne récupération. Ils dorment moins de sept heures par nuit, un déclin jugé préoccupant.
Une baisse récurrente du temps de sommeil moyen
A l’approche des journées du sommeil, le 15 mars au niveau mondial et le 22 mars en France, Santé publique France tire la sonnette d’alarme. Le temps de sommeil moyen des Français est passé pour la première fois en-dessous des sept heures recommandées. D’après les données du bulletin épidémiologique hebdomadaire, ils ne dorment que 6h34 en semaine et 7h12 le week-end.
Toujours selon les spécialistes de l’agence sanitaire, le temps de sommeil moyen des Français au quotidien reste inférieur aux recommandations, même en y incluant les siestes. Celui-ci est de 6h55 en semaine et 7h26 le week-end. Tels sont les résultats d’une enquête réalisée auprès de 12 637 personnes âgées entre 18 et 75 ans.
L’étude révèle aussi que 13,1 % des 18 à 75 ans souffrent d’insomnie chronique. Les femmes sont plus concernées que les hommes avec 16,9 % contre 9,1 %. Outre cette baisse inquiétante du temps de sommeil moyen, la part des petits dormeurs est en hausse. En effet, environ 36 % des Français dorment moins de six heures par nuit.
Le travail de nuit considéré comme principal responsable
Selon Santé publique France, la baisse du temps de sommeil des Français s’explique en partie par la progression du travail de nuit. L’agence sanitaire indique que le nombre des travailleurs de nuit a beaucoup augmenté de 1990 à 2013. Ils sont passés de 3,3 millions à 4,3 millions. Ils dorment une heure de moins que la population générale.
Le travail de nuit entraine ainsi un manque de sommeil. Ce qui n’est pas sans danger pour leur santé. Un rapport de l’ANSES ou Agence nationale de sécurité sanitaire a mis en exergue une augmentation sensible des risques de maladies cardiovasculaires, de maladies métaboliques et d’accidents. Chez les femmes, cela accroit les risques de troubles de grossesse et de cancer de seins.
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