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Les soignants, appréciés mais pas compris

Rédigé par , le 13 November 2018 à 12h32

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les professionnels de santé estimés mais incompris.

les professionnels de santé estimés mais incompris.

Selon le baromètre santé 360 Odoxa-NEHS-Asip Santé-Orange Healthcare, les professionnels de santé jouissent toujours d’une bonne cote de popularité auprès des Français. Ce sondage en ligne dresse notamment un portrait louangeur des professions libérales de santé. Par contre, les professionnels et les patients ont des avis différents en matière de système de soins.

Des relations soignants-patients jugées comme bonnes

Cette enquête a été menée par Internet auprès de 3 003 citoyens européens, dont 996 Français, et 697 professionnels de santé, dont 591 travaillent en libéral. Les résultats révèlent que 91 % des Français ont un avis favorable sur leurs soignants en dépit d’une satisfaction en baisse. En général, les patients et les libéraux jugent bonnes les relations soignants-patients.

Les infirmiers sont particulièrement estimés. Plus de 90 % des sondés les considèrent comme courageux, sympathiques et à l’écoute de leurs patients. Egalement appréciés pour les mêmes qualités, les médecins et les pharmaciens bénéficient d’un portrait moins flatteur. Par rapport aux infirmiers, les sondés les jugent en effet plus corporatistes, plus conservateurs et motivés en premier par l’argent.

Quant aux ordres professionnels, ils sont mal jugés aussi bien par les professionnels de santé que par la population. 75 % des soignants estiment ne pas être correctement représentés par leurs ordres. De même, 59 % du grand public pensent qu’ils ne servent pas toujours l’intérêt général. Ils semblent trop occupés par la protection des privilèges corporatistes.

Des divergences sur l’amélioration du système de santé

Les patients et les professionnels de santé ne partagent cependant pas les mêmes avis sur l’organisation et les réformes du système de santé. Pour exemple, le grand public adhère globalement aux diverses solutions apportées par le gouvernement pour lutter contre les déserts médicaux. Les sondés sont favorables à la l’instauration des maisons de professionnels de santé et des primes à l’installation.

Le développement des pratiques avancées est un autre point de discorde. Les médecins ont du mal à accepter l’élargissement des compétences des infirmiers en matière de vaccination sans une prescription médicale. Ils sont encore plus réticents sur la prescription de médicament par des infirmiers. 63 % des Français y sont favorables contre seulement 41 % des médecins.

Par ailleurs, les avis divergent concernant l’utilité et l’utilisation du numérique. Dans le cadre de la relance du Dossier Médical Partagé, les soignants ont ainsi déclaré que l’usage des outils numériques inadaptés devient chronophage. Pourtant, le DMP a été bien accueilli par le grand public. Celui-ci devrait faciliter les échanges de renseignements sensibles entre les différentes parties.

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La Rédaction

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