Le médicament anti obésité interdit en France ?
Rédigé par Charlotte Canonne , le 13 February 2015 à 15h23
Le médicament anti obésité est loin de faire l’unanimité parmi les français. Ce coupe-faim a fait l’objet d’une demande de réexamen du dossier de la part de l’Agence Française du Médicament (ANSM). En somme, elle réclame l’avis de Bruxelles avant que ce médicament, le mysimba ne soit autorisé par la Commission européenne.
Un médicament dangereux
Le mysimba est un coupe-faim prescrit pour des personnes adultes atteintes de surpoids. Ce dernier avait reçu le 19 décembre 2014, l’accord de l’Agence Européenne du Médicament (EMA) sans pourtant faire l’unanimité. En effet, la France et l’Irlande avaient voté contre ce médicament, ils avaient tous deux jugé le mysimba trop risqué. En France, l’ANSM a quelques incertitudes vis-à-vis de ce médicament. Ils présenteraient d’éventuels risques neuropsychiatriques et cardiovasculaires. L’Agence Européenne du Médicament attend donc la décision de la Commission Européenne prévue pour le mois de mars.
L’Agence Française du Médicament a donc décidé de réagir en demandant, au début du mois de février 2015, au Comité permanent de la Commission Européenne, de revoir la dangerosité de ce médicament. L’Agence Française soulève les risques d’une « efficacité limitée sur la perte de poids » ainsi que d’éventuels « problèmes de sécurité ». Les effets de ce médicament sont encore flous et personne ne sait ce qu’ils pourraient engendrer à l’avenir. Les risques neuropsychiatrique, comme la dépression ou le suicide ainsi que les risques cardiovasculaires sont trop incertains et pourraient devenir très dangereux.
Éviter une nouvelle polémique sanitaire
Selon l’Agence Française, il ne faudrait surtout pas retomber dans une polémique sanitaire. Elle évoque notamment l’affaire du Médiator, retiré du marché en 2009 après plusieurs cas de décès.
Le problème avec le mysimba est qu’il contient une molécule « l’amfébutamone » proche des amphétamines. On ne sait donc pas les effets à long terme de ce médicament, ni dans quelles circonstances il sera prescrit. Vu le tollé du Médiator en 2009, Bruxelles devrait certainement examiner ce dossier avec prudence…