e-cigarette, efficace contre le tabagisme mais sous-estimée
Rédigé par La Rédaction , le 12 May 2016 à 12h47
La cigarette électronique : une véritable aide pour certains fumeurs désirant arrêter.
Première cause de morbidité évitable, le tabagisme est un fléau dans les pays développés. En France, le nombre de décès dus à la consommation de tabac est estimé entre 40 000 et 60 000 chaque année. Par ailleurs, le tabagisme serait à l’origine d’un cancer sur trois.
e-cigarette, un outil de sevrage pour sortir du tabagisme
Une étude publiée en 2014 par des chercheurs de l’University College of London a souligné la supériorité de l’e-cigarette sur les autres moyens de sevrage tabagique classiques. Entre 2009 et 2014, ils ont suivi 5 863 fumeurs ayant voulu arrêter de fumer sans aides médicales. Ils ont conclu que l’e-cigarette accroît de 60% les chances d’atteindre cet objectif par rapport aux substituts nicotiniques courants.
Ces résultats ont été confirmés par une étude recommandée par les autorités sanitaires de la Grande Bretagne. La cigarette électronique est 95% moins nocive. L’e-cigarette n’est pas sans risque mais ne présente qu’une infime fraction de nocuité du tabac traditionnel. Les auteurs de l’étude préconisent même son usage auprès des fumeurs souhaitant arrêter de fumer.
En France, 120 médecins toutes spécialités confondues ont signé en 2015 un texte lançant un appel à la promotion de l’e-cigarette comme moyen de lutte contre le tabagisme. Convaincus du potentiel de la cigarette électronique, ils adhèrent à la politique de réduction de risque mise en œuvre par la Grande Bretagne.
Manque d’action du ministère pour promouvoir l’e-cigarette
Le 9 mai s’est tenu le premier Sommet de la vape à Paris, l’occasion pour les professionnels de santé de dénoncer le manque d’implication du ministère de la santé dans la promotion de l’e-cigarette comme outil de lutte contre le tabac. Pourtant, l’Office Français de Prévention du Tabagisme a indiqué en 2013 que les dangers sont infiniment moindres.
Pour le Dr Lowenstein, cette inaction au nom du principe de précaution s’apparente à de la non-assistance à personnes en danger en référence aux fumeurs, car environ 67% des 1,9 millions d’utilisateurs de l’e-cigarette en France s’en servent pour essayer d’arrêter de fumer. Il met donc en exergue l’urgence de réduire les risques, le zéro risque n’existant pas.
Daniel Thomas, cardiologue, met aussi en avant le bénéfice de la cigarette électronique dans la réduction de la consommation journalière de tabac. Cela permet à court terme de réduire la dépendance chez les gros fumeurs.