Le manque de sommeil peut être néfaste sur la santé
Rédigé par Emmylou Drys , le 10 July 2014 à 16h00
Un sommeil saccadé, entrecoupé de réveils revient à faire une nuit de quatre heures seulement, selon les résultats d’une étude effectuée par des scientifiques israéliens et publiée dans la revue Sleep Medicine.
Le sommeil est un élément important pour rester en bonne santé, il est même prouvé que manquer de sommeil favorise la prise de poids. En effet, lorsque nous manquons de sommeil, une zone du cerveau est stimulée et va provoquer l’envie de manger et plus particulièrement des aliments très caloriques. Mais en plus de cela, dormir mal ou pas assez peut avoir d’autres effets néfastes sur la santé. C’est ce que des chercheurs israéliens ont découvert suite à une expérience.
Un sommeil saccadé est similaire à un court sommeil
Les chercheurs de l’Université de Tel Aviv ont découvert que le fait de se réveiller à plusieurs reprises au long d’une nuit revient au même que de dormir très peu de temps, voire pas du tout. Ils estiment qu’un sommeil saccadé est équivalent à quatre heures de sommeil sans interruptions.
Ces scientifiques ont mené une expérience sur 60 étudiants (dont 40 femmes) en bonne santé, âgés entre 20 et 29 ans. Tous devaient porter un bracelet intelligent au poignet, capable de mesurer le temps d’éveil et de sommeil de chacun. Durant la première nuit, ils ont dormi 8h d’affilée sans se réveiller et durant la deuxième, ils ont été réveillés à quatre reprises pour effectuer des tâches diverses d’environ 10 minutes.
Le manque de sommeil perturbe l’attention et l’humeur
Les résultats de cette étude montrent que les étudiants, après la seconde nuit, manquaient de motivation, d’entrain et étaient plus déprimés (29 % d’entre eux), fatigués (43 %) et confus (24 %), en comparaison avec la nuit précédente. Dans un registre plus inquiétant, manquer de sommeil peut également favoriser les maladies vasculaires, la prise de poids ou encore des troubles émotionnels.
Cette étude a été effectuée dans l’objectif de reproduire les conditions de sommeil de personnes, pour raisons personnelles comme les parents d’un nourrisson ou professionnelles comme les médecins de garde, qui sont soumises à des interruptions permanentes du sommeil. « Ces réveils nocturnes peuvent être relativement courts - seulement cinq à dix minutes - mais ils perturbent le rythme naturel du sommeil » explique le Pr Avi Sadeh, principal auteur de cette étude.
Le Professeur et son équipe travaillent désormais sur des solutions qui pourraient réduire les conséquences d’un tel manque de sommeil.