Epuisement professionnel par le travail ou par l’ennui
Rédigé par La Rédaction , le 09 August 2017 à 12h10
Le bore-out est lié à l'ennui au travail
Deux maux opposés aux symptômes quasi-identiques, burn-out et bore-out sont responsables d’épuisement professionnel. Le premier, en passe d’être reconnu comme une maladie, est une réaction secondaire à l’accumulation de stimulations multiples par différents agents stresseurs. Le deuxième, beaucoup moins connu, est causé par le manque de travail et l’ennui.
Des symptômes réclamant une vraie prise en charge
Le burn-out est un syndrome caractérisé par un état d’épuisement général sur le plan mental, émotionnel et physique. La fatigue ressentie ne peut être soulagée par un week-end de repos ou même des vacances. En d’autres termes, le patient n’arrive pas à récupérer sur de courtes périodes. Il touche les salariés compétiteurs qui aiment se sentir indispensables.
Méconnu et sous-estimé, le bore-out est encore pire. Contrairement au burn-out, il n’est pas dû au stress mais à l’absence de tâches signifiantes et gratifiantes. Autrement dit, il s’agit de syndrome d’épuisement professionnel provoqué par le désintérêt et l’ennui. Il en résulte un sentiment profond de n’avoir aucune utilité et de n’apporter aucune valeur ajoutée.
Les symptômes du burn-out sont faciles à identifier. Outre le manque d’énergie, l’épuisement émotionnel et la fatigue intellectuelle, il se caractérise souvent par des troubles du sommeil et des palpitations. Par contre, le bore-out se manifeste par l’impression de stagner et l’oubli des tâches à réaliser. Pourtant, dans les deux cas, les sujets concernés sont susceptibles de souffrir d’anxiété et de dépression.
Des impacts lourds sur le bien-être et la productivité
A l’heure actuelle, il n’existe pas suffisamment d’études concernant le burn-out et le bore-out. Néanmoins, une étude menée en France a estimé que 5 à 10% de la population active seraient touchées par le burn-out. Les cadres et les chefs d’entreprise sont les plus exposés. Une autre étude réalisée en Belgique a également révélé qu’entre 20 et 40% des salariés souffriraient de bore-out.
Si le burn-out et ses effets négatifs sur le bien-être et le rendement au travail sont désormais bien connus du public, il n’en est pas de même pour le bore-out. Pour cause, les salariés qui en souffrent cachent bien leur mal-être. La plupart du temps, ils adoptent diverses stratégies pour donner à leur entourage l’impression d’être très occupés.
A titre d’exemple, certains salariés prolongent la durée d’exécution d’une activité au-delà du temps utile. Ils fragmentent leur travail en prenant fréquemment des pauses ou en faisant autre chose en parallèle. D’autres travailleurs font semblant d’être surinvestis. Ainsi, ils arrivent les premiers au bureau, sautent souvent les pauses déjeuners et partent en dernier.