Insuffisance des dons d’ovocytes et de spermatozoïdes
Rédigé par La Rédaction , le 08 November 2018 à 11h51
Dons d'ovocytes et de spermatozoïdes insuffisants.
Dans certains cas d’infertilité, le recours au don est nécessaire pour les couples qui souhaitent concevoir un enfant. Près de 3 500 couples sont en attente chaque année d’une assistance médicale à la procréation par le don de gamètes. Depuis quelques années, les dons d’ovocytes et de spermatozoïdes ont progressé, mais demeurent insuffisants.
Une progression encourageante du nombre des donneurs
D’après les dernières données issues de l’Agence de la Biomédecine, le nombre de donneurs de gamètes dans l’Hexagone a nettement augmenté. En 2016, ils sont près de 746 femmes et 363 hommes à avoir donné leurs ovocytes ou leurs spermatozoïdes, soit respectivement 38% et 42% de plus comparé à 2015. La progression est encourageante, mais ne permet pas encore de couvrir les besoins.
Afin de satisfaire les demandes des couples hétérosexuels souffrant d’infertilité et souhaitant bénéficier d’un don de gamètes, il est impératif d’atteindre les 1 400 dons d’ovocytes et 300 dons de spermatozoïdes chaque année. Pour rappel, un don d’ovocytes ne peut être attribué qu’à deux couples receveurs au maximum contre 10 pour un don de spermatozoïdes.
Juste à l’équilibre, la situation est moins tendue pour les dons de spermatozoïdes. Par contre, le manque est criant pour les dons d’ovocytes. Beaucoup de couples sont obligés d’attendre deux ans avant de bénéficier d’un don. En 2016, l’Assurance Maladie a pris en charge 1 200 femmes pour leur permettre d’y accéder plus rapidement à l’étranger.
Un appel à la solidarité lancé par l’Agence de la Biomédecine
Afin de pallier le déficit de dons de gamètes en France, l’Agence de la Biomédecine vient de lancer à la radio et sur internet une campagne de sensibilisation à l’endroit des femmes et des hommes répondant aux critères. Il s’agit d’un véritable appel à la solidarité pour les nombreux couples rêvant d’avoir un enfant, mais ne pouvant pas en avoir.
Outre l’insuffisance des donneurs, la diversité des profils des donneurs de gamètes constitue un autre facteur contribuant à l’allongement de la file d’attente. Il est essentiel de diversifier les origines géographiques afin de répondre aux demandes des couples de tous les horizons. En effet, il est naturel pour les parents de vouloir des enfants présentant les mêmes caractéristiques qu’eux.
La procréation médicalement assistée ou PMA est encore réservée aux couples hétérosexuels jusqu’à maintenant. Cependant, la révision de la loi de bioéthique prévoit son extension aux femmes seules et aux femmes homosexuelles pour 2019. Selon le Conseil d’Etat et l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, cela risquerait pourtant d’entrainer une pénurie de gamètes.