Les idoles des jeunes, apôtres de la malbouffe
Rédigé par La Rédaction , le 07 June 2016 à 12h57
Les messages publicitaires n'hésitent pas à combiner aliments ultra sucrés et minceur.
La malbouffe est présente partout. Plusieurs jours dans la semaine, elle se retrouve au menu des jeunes. Une étude américaine dirigée par Marie Bragg, spécialiste en facteurs sociaux et environnementaux associés à l'obésité, a conclu que ces jeunes, enfants et adolescents, sont les premières cibles des publicités.
Les stars de la musique comme égéries de la malbouffe
L’étude réalisée par Marie Bragg et ses collègues de l’Université de New York porte sur les publicités entre les années 2000 et 2014 impliquant des célébrités. L’industrie de la malbouffe ne les a pas choisies par hasard. Elles ont deux points communs : avoir une côte de popularité élevée auprès des jeunes et être en haut du Top-100 des chansons du magazine Billboard.
La deuxième partie de l’étude a consisté à mesurer l’apport calorique total des produits objets des publicités et analyser leur qualité nutritionnelle. Les scientifiques ont constaté que 81% des aliments mis en valeur sont pauvres en nutriments. De même, 71% des boissons promues sont des boissons sucrées et/ou énergisantes. Uniquement 3 des 69 boissons étudiées sont des marques d’eau.
La dernière étape concerne la popularité en ligne des publicités, sur Youtube et d’autres sites d’hébergement de vidéos. Les résultats révèlent qu’elles ont récolté plus 312 millions de vues. Pourtant, de précédentes études ont déjà démontré que les publicités alimentaires engendrent chez les jeunes une surconsommation de ces produits néfastes pour la santé.
En France, le même constat qu’aux Etats-Unis
En France, le même phénomène peut être constaté. Les stars locales du showbiz et du sport font la publicité pour une grande variété de produits alimentaires tels que l’eau pour Thierry Lhermitte, le jambon pour Véronique Genest, les pâtes pour Gérard Depardieu, le café pour Jean Dujardin, etc.
Tel est le résultat d’une étude réalisée en 2014 par l’Institut Kantar Media et commanditée par l’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé ou INPES. Cette analyse a porté sur les publicités alimentaires, en particulier celles ciblant les enfants. Tous médias et produits alimentaires confondus, le total des investissements se chiffre à 3 milliards d’euros dont 41,1 millions d’euros sur les chaînes jeunesse.