Pouvons-nous encore avoir confiance en les prothèses mammaires?

L’ANSM publie le mardi 6 mai un rapport de surveillance des prothèses mammaires emplis de gel de silicone et se veut rassurant sur cette pratique après le scandale PIP. Elle souligne l’importance de l’information des patientes.  

Vos seins sont trop petits et cela vous complexe ? Vous pensez peut-être à vous faire opérer afin de vous sentir mieux dans votre peau ? La pose de prothèses mammaire est l’une des opérations de chirurgie plastique les plus effectuées chez la femme. Malgré la condamnation en décembre dernier de Jean-Claude Mas, fondateur de la société PIP salie par un scandale de santé publique sans précédent (accusé d’utiliser du gel silicone non homologué pour la fabrication de ses prothèses et de le cacher sciemment), la gente féminine n’a pas été découragée et continue de se faire opérer. Pourtant dans de nombreux cas l’information sur la procédure et l’après procédure n’est pas assez complète. L’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) rend son rapport de surveillance des industriels français et veut sensibiliser à cette nécessité d’information.

8 sociétés productrices de prothèses évaluées

L’ANSM surveille depuis 2010 les huit industriels français qui fabriquent ces implants mammaires. L’Agence se veut rassurante dans son rapport en affirmant qu’« aucune non-conformité susceptible d’engendrer un risque pour la santé des patientes » n’a été mise en évidence. Il n’y a donc pas de risques sanitaires possibles en portant ces prothèses. Une seule entreprise, Cereplas est en suspension temporaire dû à un « défaut de validation de certains éléments de son processus de production », ce qui n’a eu cependant aucune incidence sur la qualité de la prothèse. 

Une nécessité d’information

Toujours selon l’ANSM, la France compterait environ 340 000 femmes porteuses d’implants. Que ce soit pour une question esthétique ou médicale (suite à un cancer du sein et une ablation par exemple), la procédure est la même et la patiente doit être parfaitement consciente des conditions d’une telle intervention.

Premièrement, une implantation n’est pas illimitée dans le temps. Il sera forcément nécessaire de procéder à une ou plusieurs autres opérations par la suite. Un implant mammaire a une durée de vie située entre 7 et 10 ans. Cela implique donc un suivi médical régulier, à vie, tant que vous porterez des prothèses.

Deuxièmement, il est essentiel de bien comprendre les risques et complications encourus. Les informations préopératoires doivent être délivrées : les indications et contre-indications, les risques de l’anesthésie générale, d’inflammation, de cicatrisation ou encore de rejets. Le risque le plus associé au port d’un implant est la rupture de ce dernier, pour autant ce cas est extrêmement rare.

Si vous avez un doute sur vos implants, vous pouvez consulter votre médecin à ce propos qui vous fera passer les tests cliniques nécessaires.