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Etudes de médecine, vers la fin du numerus clausus

Rédigé par , le 06 September 2018 à 11h33

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Vers la fin du numerus clausus

Vers la fin du numerus clausus

Dans le cadre de la réforme du système de santé, le gouvernement prévoit prochainement de mettre fin au numerus clausus. Cette institution vieille d’une quarantaine d’années a été mise en place pour limiter le nombre de nouveaux médecins. Le Président Emmanuel Macron en a fait une promesse de campagne.

Un système de verrouillage injuste, inefficace et décrié

Le numerus clausus dans les études de médecine a été décidé en 1971. A l’époque, l’objectif était de faire face une très forte affluence des étudiants en médecine depuis 1968. Limiter leur nombre était une obligation afin de permettre à chacun d’effectuer un stage hospitalier. A son lancement, seulement 8 591 étudiants étaient ainsi admis en deuxième année.

Au fil des années, le numerus clausus a été progressivement abaissé pour atteindre un niveau historiquement bas de 3 500 admis en 1992, avant d’être relevé au début des années 2000. En 2017-2018, 8 205 étudiants parmi les 60 000 ayant concouru ont été reçus, soit moins de 15%. Pour Emmanuel Macron, un tel système est à la fois injuste et inefficace.

Le numerus clausus pose actuellement deux principaux problèmes. D’une part, six étudiants en médecine sur sept doivent changer d’orientation à la fin de la première année, un véritable gâchis d’après le Premier ministre Edouard Philippe. D’autre part, la France est confrontée à une pénurie de médecins. La désertification médicale continue sans cesse de progresser.

Une réforme pour des études plus modernes et humaines

Aucune décision n’a encore été prise pour remplacer le numerus clausus. Le gouvernement pense à deux possibilités. La première piste envisagée est de remplacer le système actuel par des partiels classiques. Ensuite, un numerus apertus est instauré pour laisser aux universités la liberté de former autant de médecins dans la limite de la taille des amphithéâtres et des stages hospitaliers.

La deuxième option est de maintenir un système de concours, mais de le décaler en troisième année, entre la licence et le master. Le but est de permettre aux étudiants recalés d’obtenir une équivalence pour s’orienter vers une autre profession de santé. Il est injuste pour les étudiants méritants, ayant fourni les efforts nécessaires, de perdre des années pour rien.

Par ailleurs, le numerus clausus est un concours extrêmement sélectif qui favorise à terme les étudiants les plus riches. Pour cause, beaucoup parmi les recalés redoublent ou triplent. Afin de passer en deuxième année, certains suivent en parallèle des prépas privés. D’autres partent à l’étranger pour se former et obtenir leur diplôme de médecin.

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