Plainte contre 5 fabricants de crèmes solaires pour enfants
Rédigé par La Rédaction , le 06 July 2016 à 12h02
5 produits solaires (spray, crème, lait) de marques différentes font l'objet d'une plainte.
Pendant les vacances d’été au bord de la mer, les médecins préconisent toujours l’usage des crèmes solaires pour se protéger contre les UVA et UVB. Cela prévient les risques de cancer de la peau. Pourtant, d’après UFC-Que Choisir, certains de ces produits destinés aux enfants n’offriraient pas cette protection.
Cinq marques accusées de pratique commerciale trompeuse
Les crèmes solaires assurent le rôle de bouclier contre les rayons du soleil afin de prévenir les différentes agressions des ultraviolets sur la peau. Récemment, UFC-Que Choisir a publié les résultats d’un test en laboratoire de 17 produits de protection solaire d’indice élevé, soit 50 et 50+. Ceux-ci font état d’une protection largement insuffisante contre les UVA.
Ce test a permis de démontrer que tous les produits de protection solaire filtrent efficacement les UVB. Par contre, cinq d’entre eux ne protègent pas la peau contre les UVA conformément aux normes françaises et européennes. Si ces rayons ne causent pas de lésions visibles, ils sont tout aussi dangereux. Ils peuvent provoquer des cancers de la peau.
Environ une marque sur trois est ainsi touchée par ce problème. Les produits concernés sont le Lait solaire spécial enfant 50+ de Clarins, le spray solaire Photoderm Kid de Bioderma, le lait solaire Kids 50+ « bio » de Biosolis, la Crème solaire enfant 50+ « bio » d’AlgaMaris et le spray hydratant Kids « bio » 50 de Lovéa.
Mentions faussement rassurantes pour les consommateurs
Pour l’association, les résultats de ce test en laboratoire sont tout simplement intolérables. Les emballages de ces produits de protection solaire comportent les mentions « Haute protection » et « Très haute protection ». Ils affichent en plus le logo « UVA ». Ces mentions d’étiquetage faussement rassurantes pour les consommateurs ont conduit UFC-Que Choisir à porter plainte devant le tribunal de Paris.
En parallèle, l’association lance un appel à l’endroit des parents pour plus de vigilance et des autorités compétentes pour le retrait de ces produits. De même, UFC-Que Choisir a également sommé les marques incriminées de retirer rapidement ces produits des rayons et de procéder à un rappel en attendant la décision de la justice.
De leur côté, les fabricants n’ont pas encore fait de commentaires hormis Pro-Vera. Le groupe belge, propriétaire des produits bio Biosolis, envisage en effet d’engager une action en justice. Son porte-parole confirme que tous les produits de la marque respectent les normes. Il évoque aussi des calculs propres aux produits bios et une interprétation erronée des données.