Bio-imprimante 3D mobile, impression de peau sur des plaies
Rédigé par La Rédaction , le 06 March 2019 à 12h11
L'impression 3D pour usage médical
L’apparition des imprimantes 3D a été perçue comme une véritable révolution pour le secteur médical. En effet, cette invention majeure pourrait aujourd’hui profiter à la médecine. Des chercheurs du Wake Forest Institute for Regenerative Medicine ont réussi à mettre au point une bio-imprimante qui imprime de la peau directement sur une plaie.
Une combinaison de bio-impression de peau et de système d’imagerie
Cette prouesse technologique est à mettre à l’actif de scientifiques américains. Ils ont combiné la bio-impression de peau avec un système d’imagerie afin d’imprimer de la peau, couche sur couche, sur des plaies. Déjà testée sur des souris et des cochons, elle a donné des résultats très satisfaisants. Elle révolutionnerait les soins prodigués aux grands brûlés qui doivent subir des greffes cutanées.
Pour faire fonctionner ce dispositif, il est indispensable d’effectuer une biopsie de tissu sain sur le patient pour isoler les fibroblastes et les kératinocytes. Puis, ces cellules cutanées sont mélangées avec un hydrogel avant de placer le mélange dans la bio-imprimante 3D. Se servir des cellules du patient permet de prévenir les risques de rejet.
Selon Anthony Atala, directeur du WFIRM en Caroline du Nord, cette innovation se substituerait à l’avenir aux greffes cutanées. En plus d’être douloureuses, celles-ci entrainent une défiguration supplémentaire pour les patients. La technologie apporte un réel espoir pour ceux qui souffrent de brûlures importantes ou de plaies chroniques. En France, deux millions de personnes sont concernées.
Une distribution séparée des cellules pour une meilleure cicatrisation
Cette bio-imprimante 3D développée par les chercheurs du WFIRM présente des avantages multiples. Le premier est la mobilité du système. Ce qui confère au dispositif la capacité de gérer sur place les plaies. Ensuite, l’appareil est capable de délivrer séparément et à l’endroit souhaité les cellules épidermiques et dermiques. Pour ce faire, celui-ci scanne les plaies et transmet les données à un logiciel.
Grâce à la précision du scanner laser 3D, la bio-imprimante dispose d’une image claire de la topologie de la blessure. Ainsi, le dispositif est en mesure de remplir les parties profondes à l’aide des fibroblastes et de déposer par dessus les kératinocytes. L’imitation de la structure naturelle de la peau facilite et accélère la cicatrisation.
Les souris et les cochons traités par bio-impression ont montré une formation d’épiderme en seulement deux semaines, soit deux à trois plus rapide que ceux traités avec la technique de spray. A l’opposé de la bio-impression 3D, celle-ci délivre un mélange non organisé de deux types de cellules cutanées. Des essais cliniques sur l’homme sont déjà prévus.
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