46% des Français sont en surpoids : l'alimentation rarement en cause
Rédigé par Clémentine Billé , le 06 March 2014 à 11h56
La suralimentation en cause de 5% des cas d'obésité
Opinion Way annonce dans son étude que 46% des français sont en surpoids. Elle analyse notamment l’alimentation des sondés. Il s’avère en réalité que seulement 5% des Français sont en surpoids à cause d’une suralimention.
Insomnies, stress, sueurs et risques cardiaques : les problèmes liés à l’obésité inquiètent. Or, 30% des Français sont en surpoids, et 16% ont atteint de stade de l’obésité. C’est ce que révèle l’étude d’Opinion Way réalisée pour la Mutualité générale de l'Éducation nationale (MGEN).
L’alimentation est largement analysée dans l’étude
76% des habitants de l’hexagone se considèrent en bonne santé. L’obésité frappe pourtant en masse, notamment les inactifs (20%) et les 50-64 ans (21%). Avec toutes les campagnes de prévention telles que « Manger, Bouger » du Ministère de la Santé, une première idée vient à l’esprit : l’alimentation est en cause.
Les personnes en surpoids, la faute à McDo ? Non, selon l’étude seulement 11% des sondés mangent au moins une fois par semaine dans un fast-food. De plus, 60% respectent la règle des 3 repas : « petit-déjeuner-déjeuner-diner », il reste à savoir ce qu’ils y mangent. Ils affirment consommer 3,4 légumes et fruits par jour par exemple, bien que les autorités sanitaires en préconisent 5. Au final, près de 86% des Français estiment avoir une alimentation bonne ou plutôt bonne, 73% pour une nutrition variée et équilibrée puis enfin 43% mangent des produits frais.
Petit bémol, un tiers des sondés reconnaissent grignoter entre les repas. Certains, qui s’inquiètent pour leur santé, suivent un régime alimentaire. Ils sont environ 16% tandis que 23% des personnes ont déjà consulté un diététicien.
95 % des obèses ne le sont pas à cause de leur nutrition
Le nutritionniste Didier Panizza qui a répondu à nos questions estime que « 95 % des personnes en surpoids ne le sont pas à cause d’une suralimentation ». Il s’agit alors de dysfonctionnements métaboliques. Le métabolisme est l’ensemble des réactions chimiques à l’intérieur du corps pour qu’il se maintienne en vie, se reproduise, et se développe convenablement. Il existe alors plusieurs types de dérèglements. Le docteur Didier Panizza cite par exemple les problèmes au niveau du pancréas, qui entraînent une perturbation dans l’utilisation du sucre.
Les risques inquiètent alors la population. Il existe plusieurs types de graisse. Certaines sont bien sûr mauvaises, mais pas extrêmement dangereuses. Attention cependant, elles ont des conséquences sur la vie quotidienne car elles favorisent l’usure des cartilages et tendons, et fatiguent plus rapidement le cœur, ce sont les graisses dites en surface. En revanche, la graisse abdominale profonde ou graisse viscérale entrainent des maladies chroniques, que ce soit le diabète, des risques vasculaires, le cancer ou les maladies neuro-dégénératives. Seul un appareil présent dans les hôpitaux et chez les professionnels de la santé indépendants tels que les nutritionnistes peut déterminer le type de graisse qu’a une personne. Ainsi, le docteur Didier Panizza affirme « Il y a des gens qui présentent des risques importants sans avoir beaucoup de graisse et il y a des gens qui ont beaucoup de graisse et qui ne présentent pas de risques importants ».
Et le sport dans tout ça ? Les sondés avancent trois activités sportives en particulier : la marche à pied, le vélo et la natation. Ils sont 69% à pratiquer un sport au moins une fois par semaine. Par ailleurs, les principaux obstacles à cette activité sont le manque de temps (36%), de motivation (33%) et d'argent (14%).
Le plus santé : comment calculer son IMC ?
L'indice de masse corporelle (IMC) permet de mesurer la corpulence et de déterminer les risques éventuels pour la santé. Avant d’aller voir un nutritionniste, tentez de savoir où vous en êtes.
L'IMC est égal au poids (en kg) divisé par le carré de la taille (en mètre). Si le résultat est inférieur à 16,5, vous êtes considéré en état de dénutrition ou famine. Entre 16,5 et 18,5, maigre. Entre 18,5 et 25, de corpulence normale. Entre 25 et 30, en surpoids. Entre 30 et 35, légèrement obèse. Entre 35 et 40, sévèrement obèse. Enfin, pour un IMC supérieur à 40, on parle d'obésité massive ou morbide, ce qui n'est généralement pas très bon signe.