Malnutrition, tous les pays du monde désormais touchés
Rédigé par La Rédaction , le 04 December 2018 à 10h50
Les problèmes de malnutrition sont aussi bien des problématiques de dénutrition que de surnutrition.
Peu importe la forme qu’elle prend, la malnutrition est une véritable menace pour la santé humaine. Selon le rapport sur la nutrition globale de l’année 2018, de nombreux pays font face à une malnutrition inquiétante. Les pays riches, comme les pays pauvres, ne sont pas épargnés par le problème.
Des statistiques ahurissantes et préoccupantes pour l’avenir
A l’heure actuelle, le monde est confronté à une double charge de malnutrition, en particulier les pays en voie de développement. S’il ne s’agit pas de dénutrition, ces pays font face à des problèmes de surnutrition, voire les deux simultanément. La faim constitue une des premières causes de mortalité des mères et des bébés, tandis que le surpoids augmente sensiblement les risques de pathologies graves.
Ce rapport annuel, baptisé « Global nutrition report », révèle que 2 milliards d’individus sont victimes de carences en micronutriments essentiels tels que le fer et la vitamine A. De même, 155 millions d’enfants souffrent d’un retard de croissance, dont 34% sont atteints de maigreur extrême. L’Afrique et l’Asie sont durement touchées.
Par ailleurs, environ deux autres milliards de personnes sont obèses ou en surpoids, dont 40% des femmes et 32% des hommes. 41 millions d’entre eux sont des enfants âgés de moins de 5 ans. Conformément à la « nouvelle norme », une personne sur trois souffre de malnutrition dans le monde d’après les auteurs du rapport.
Des progrès impératifs dans la lutte contre la faim et l’obésité
Le rapport sur la nutrition globale de l’année 2018 s’appuie sur les données des différentes organisations onusiennes comme le FAP, le PAM et l’OMS, mais aussi des universités, des fondations et des ONG. Les auteurs ont ainsi conclu que 141 pays combinent au moins trois formes de malnutrition. Le problème se situe même à un niveau extrêmement élevé pour 41 d’entre eux.
Dans le cadre de la présentation de l’étude à Bangkok, Corinna Hawkes, directrice du Centre de politique nutritionnelle de l’University of London, a notamment fait part de son inquiétude pour les nombreuses populations de réfugiés du Moyen Orient. Pour cause, elles associent à la fois retard de croissance, rachitisme, carences en oligo-éléments et obésité.
Les auteurs s’inquiètent en plus du changement significatif concernant le régime alimentaire des bébés et des jeunes enfants. Entre 2005 et 2017, les ventes de lait maternisé industriel ont enregistré une hausse de 54,9%. En termes de lutte contre l’obésité, aucun progrès notable n’a également été fait dans les 194 pays étudiés. L’industrie alimentaire est pointée du doigt.