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Les cocktails seraient aussi caloriques que les cheeseburgers.

Rédigé par , le 04 November 2014 à 15h18

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Un très gros burger.

Un très gros burger.

L'association britannique de la santé publique (RSPH) s'attaque, dans le cadre de sa croisière contre l'obésité, à un ennemi déjà identifié mais sous-estimé : l'alcool. Dans son rapport, la RSPH en appel à la mise en place de l'étiquetage calorique sur les bouteilles d'alcool pour lutter contre les problèmes de surpoids. 

Un ennemi méconnu

Quand on pense aux aliments caloriques à éviter durant un régime, on oublie souvent l'alcool. La Royal Society  de la santé publique britannique (RSPH) s'en est bien rendu compte lors d'une étude menée en octobre dernier sur plus de 2000 Britanniques, sous la forme de micro-trottoir. Dans son rapport, la RSPH estime que plus de 80 % des personnes interrogées sont incapables d'estimer correctement le nombre de calories contenues dans différents alcools.

Le fait que l'alcool fasse grossir n'est pas une grande nouvelle, mais c'est la quantité de calories présentes qui fait parler d'elle aujourd'hui. Pour sensibiliser l'opinion publique, l'association britannique a décidé de comparer la teneur en calories de plusieurs alcools à des plats standards.

Ainsi, un verre de vin de 250 ml a le même nombre de calories qu'une part de pizza (180 cal), ce qui requiert 3,2 km de marche pour éliminer cet apport. Pire, une pina colada contient 450 calories, soit autant qu'un cheeseburger ! Pour l'éliminer, il vous faudra cette fois faire une heure et demie de vélo.

Quand on sait que l'apport journalier recommandé est de 2000 calories pour une femme et de 2500 calories pour un homme, cette étude donne matière à réfléchir. Selon la RSPH, 10 % des calories consommées par un adulte viennent de la consommation d'alcool, alors que les consommateurs sont très rarement conscients de l'importance de cet apport calorique.

Dans un pays (Royaume-Uni) où deux adultes sur trois sont concernés par le surpoids et l'obésité, l'association britannique de santé publique a décidé d'en appeler aux autorités européennes.

Mettre en place l'étiquetage calorique sur les bouteilles d'alcool

La RSPH se tourne vers les autorités européennes, et notamment la Commission Européenne, pour que soit mis en place, de manière obligatoire, l'étiquetage nutritionnel sur les bouteilles d'alcool. Ces bouteilles ne sont pas considérées aujourd'hui comme des aliments et n'ont donc pas à afficher leur teneur en calories. Pour Shirley Cramer, une des dirigeantes de l'association, cette mesure pourrait « contribuer à lutter contre le surpoids, [mais] aussi à réduire la consommation moyenne d'alcool ».

                                                                             L'association britannique milite pour que la teneur calorique des boissons alcoolisées soit affichée sur les bouteilles.

Contrairement aux idées reçues, le risque de surpoids est supérieur chez les personnes consommant beaucoup d'alcool ponctuellement (comme c'est le cas avec le binge drinking) que chez celles en buvant régulièrement en petite quantité. Dans le cas des personnes alcooliques, la perte de poids qu'elles peuvent connaître s'explique par la substitution de l'alcool à la nourriture.

Selon l'étude de la RSPH, 67 % des Britanniques seraient favorables à l'affichage du nombre de calories sur les bouteilles d'alcool. Seulement 3 % auraient marqué un désaccord avec cette proposition.

Pour montrer le bien-fondé de cette mesure, la RSPH a mené une expérience dans un pub pour estimer l'impact de cet étiquetage sur le comportement des consommateurs. L'association a ainsi proposé à un premier groupe un menu sur lequel les calories des boissons étaient affichées et à un second une carte classique. Résultat : le groupe sans indication calorique à consommé 764 calories par personne, contre 381 pour l'autre groupe. Les clients informés ont donc consommé près de deux fois moins de calories.

La Commission Européenne devrait se prononcer sur la question en décembre 2014. Dans l'hypothèse où celle-ci ne retiendrait pas cette mesure, la RSPH appelle les fabricants à appliquer eux-mêmes cette mesure.

En France, 6,5 millions de personnes sont considérées comme obèses (soit 14,5 % de la population adulte), selon une enquête épidémiologique ObEpi datant de 2009.

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L'auteur
Laure Hanggi

Laure Hanggi

Rédactrice

Bio

Etudiante en histoire passionnée d'actualité en général et notamment des questions de santé moderne, en tant qu'enjeux de société. Voir plus

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