IVG : Marisol Touraine appelle à une mobilisation pour garantir un accès égalitaire

La ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, a appelé à la mobilisation pour faciliter l’accès à l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) pendant l’été. En effet, la fermeture des centres fait obstacle à l’égalité d’accès pendant la période estivale. 

Les Agences régionales de santé sont appelées à assurer une permanence pendant l’été

Pour permettre à toutes les femmes enceintes de choisir de se faire avorter et ainsi éviter que certaines personnes se retrouvent au-delà du délai légal d’avortement (12 semaines de gestation en France), la ministre de la santé a demandé vendredi dernier, le premier août, à toutes les Agences Régionales de Santé (ARS) d’assurer une permanence pendant l’été pour la pratique des IVG. Il en a été décidé ainsi pour faire face à la fermeture habituelle de beaucoup de centres et à une demande trop importante, ainsi que des délais d’attente trop longs dans ceux restant ouvert. De plus, la difficulté est encore plus grande lorsqu’il faut trouver un médecin compétant pour avorter entre 10 et 12 semaines de grossesse.

Marisol Touraine a également rappelé les dernières mesures gouvernementales favorisant l’accès à ce droit fondamental. Ainsi elle a indiqué qu’à l’heure actuelle le remboursement était pris en charge à hauteur de 100% et que toutes les informations nécessaires étaient présentes sur le site www.ivg.gouv.fr. Egalement, la rémunération des établissements hospitaliers pratiquant l’IVG a augmenté de 50%. Tout ceci est pour favoriser l’accès à ce droit des femmes obtenu le 17 janvier 1975. Cependant la loi de 1975 disposait qu'une femme enceinte pouvait demander l'interruption de sa grossesse lorsque son état la plaçait dans "une situation de détresse". Or les députés ont supprimé cette dernière condition de détresse. Désormais, toute femme qui ne souhaite pas poursuivre sa grossesse peut l’interrompre.

Une augmentation de 5% du nombre d’IVG en France

Il semble que le combat pour un accès égal à toutes les femmes ait eu un grand succès, puisque selon le dernier rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) le nombre d’IVG pratiquées a augmenté de 5% depuis mars 2014. Ce nombre était de 220 000 avortements en 2012. Le rapport montre une stabilité de ce chiffre ces dernières années.

Malgré ces statistiques, seuls certains centres pratiquent l’IVG. Pour remédier à cela, l’ARS d’Île-de-France a lancé un plan triennal (2014-2017) nommé Frida pour réduire les inégalités d’accès à l’avortement. Elle a prévu l’instauration d’une organisation territorialisée et coordonnée pour garantir l’accès durant l’été.