Pollution de l’air, la France pas épargnée
Rédigé par La Rédaction , le 04 May 2018 à 11h39
La pollution de l'air est un problème majeur de santé publique.
La terre suffoque et l’Organisation Mondiale de la Santé tire à nouveau la sonnette d’alarme. Selon une étude publiée par cet organisme, plus de 90% de la population mondiale respire de l’air chargé de particules fines PM10 et PM2,5. La pollution de l’air fait sept millions de victimes par an.
Paris, capitale et ville la plus polluée de l’Hexagone
Selon toujours ce dernier bilan de l’Organisation Mondiale de la Santé, les quatorze villes de la planète les plus touchées par la pollution atmosphérique se trouvent en Inde. Toutefois, la France n’échappe pas au problème malgré que le phénomène tende à régresser ces dernières années. Les limites annuelles de particules fines dans l’air sont dépassées pour quelques 500 villes de l’Hexagone.
Paris est en tête des villes françaises les plus polluées. Les concentrations annuelles moyennes de PM10 et de PM2,5 y sont de 35 µg/m3 et de 14 µg/m3. Pourtant, les limites sont fixées à 20 µg/m3 et 10 µg/m3. La pollution atmosphérique touche aussi des villes comme Fort-de-France et Matoury avec des taux annuels supérieurs à 30 µg/m3 et 20 µg/m3.
Ce non-respect des normes et des réglementations a un impact négatif sur la vie des Français. D’après l’agence Santé Publique France, le nombre de décès liés à la pollution atmosphérique est estimé à 48 000 chaque année. Les relevés de la qualité de l’air révèlent des concentrations élevées de polluants atmosphériques.
Air pollué, toxique pour l’organisme et danger pour la santé
Selon les données de l’Organisation Mondiale de la Santé, 80% de la population citadine dans le monde est exposée à la pollution atmosphérique. En général, la qualité de l’air dans les zones urbaines dépasse les seuils fixés. Seulement quelques capitales européennes arrivent à s’y conformer. Or, ce type de pollution favorise le vieillissement du cerveau et augmente les risques d’attaques cérébrales.
De même, une étude américaine publiée dans The Lancet en 2016 a établi qu’une exposition à long terme à la pollution atmosphérique accroît les risques d’accidents cardiovasculaires. Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont mesuré durant dix ans la calcification des artères du cœur chez 7 000 personnes résidant dans six grandes villes des Etats-Unis.
La zone la moins polluée se situe sur l’île de la Réunion. Les relevés effectués font état de concentrations annuelles moyennes inférieures à 5 µg/m3 de PM10 et 3 µg/m3 de PM2,5. Des villes comme Roanne et Limoges offrent également un air de bonne qualité.