L’électrostimulation du cerveau, une solution d’avenir

L’électrostimulation est un outil très répandu dans le domaine de la préparation physique et du bien-être. Les médecins l’utilisent également pour soulager les patients souffrant de TOC, les malades du Parkinson, etc. Récemment, les scientifiques ont expérimenté les effets sur la mémoire et l’apprentissage d’une stimulation électrique du cerveau. 

La stimulation transcrânienne à courant direct ou tDCS

La stimulation électrique du cerveau n’est pas nouvelle. Cette méthode est déjà connue depuis la Rome antique où les médecins apposaient sur le front des patients des raies électriques pour traiter divers maux. Largement évoluée, la technologie tDCS n’a plus rien de comparable avec les moyens rustiques de cette époque. Par contre, le principe reste quasiment le même.

La stimulation transcrânienne à courant direct consiste à envoyer des impulsions électriques au cerveau en utilisant un courant continu à une très faible intensité. Selon les spécialistes, le but est de moduler subtilement l’activité spontanée des neurones. Contrairement aux autres méthodes de neurostimulation, la tDCS est non-invasive. Les électrodes sont appliquées à la surface et non implantées dans le cerveau.

D’après les différentes études réalisées à ce jour, la stimulation électrique du cerveau par du courant continu permet de stimuler la plasticité cérébrale de l’hippocampe en augmentant ou en réduisant le potentiel membranaire des neurones. La tDCS présente en plus l’avantage de ne provoquer aucun effet non désirable sur l’humeur et l’état de santé des patients.

La mémoire et les facultés d’apprentissage améliorés

Le premier effet bénéfique de la stimulation transcrânienne à courant direct est l’amélioration de la mémoire. Des tests concluants réalisés sur des souris par des scientifiques italiens ont suggéré que la neurostimulation électrique dope la mémoire. Cela est dû à une hausse de la production de BDNF et un remodelage de la chromatine augmentant l’expression du gène de cette protéine.

La modification en mieux de la faculté d’apprentissage constitue un autre bienfait de la tDCS. Une étude réalisée par les laboratoires américains HLR sur des pilotes confirmés, des pilotes amateurs et un groupe témoin de pilotes novices le confirme. En simulateur de vol, les pilotes amateurs stimulés ont obtenu de meilleurs résultats que le groupe témoin mais sans égaler les performances des pilotes expérimentés.

Les chercheurs s’enthousiasment devant ces résultats. Ceux-ci devraient ouvrir de nouvelles voies dans la mise au point de thérapies contre les troubles de mémoire, le déficit d’attention, ou encore la maladie d’Alzheimer. Néanmoins, la tDCS est toujours à un stade expérimental. Des études approfondies sont nécessaires pour prévenir les dérives.