Le corps à rude épreuve en période de canicule

La température interne d’un humain est de 37°C. Le corps doit la maintenir à ce niveau pour garantir les fonctions vitales et les activités physiques et cérébrales. Pour ce faire, différentes réactions chimiques produisant une importante chaleur sont indispensables. En cas de canicule, cette fonction de thermorégulation est beaucoup moins performante. 

En souffrance dès une température supérieure à 25°C

Notre corps fonctionne de manière similaire au système de refroidissement d’un véhicule à moteur afin de garder notre température interne à 37°C. Les échanges thermiques avec l’air extérieur, plus frais, lui permettent d’évacuer la majeure partie de la chaleur dégagée par la fonction de thermorégulation. Cependant, dès que le thermomètre affiche plus de 25°C, ces échanges thermiques sont beaucoup moins efficaces.

En réalité, le refroidissement corporel fait intervenir deux mécanismes en même temps. Le premier consiste en l’augmentation du débit de sang dans les vaisseaux sanguins à la surface de la peau pour évacuer l’énergie produite par la thermorégulation de l’intérieur à l’extérieur. Le second est la sudation. Les glandes sudoripares secrètent de la sueur qui va s’évaporer et éliminer cette chaleur surfacique.

En période de canicule, les conditions sont extrêmes. Le corps humain est capable de secréter jusqu’à un litre de sueur, mélange d’eau et de minéraux, par heure. A force d’entrainement, cette capacité peut atteindre les 2,5 litres par heure pour les sportifs de haut niveau comme un marathonien, un triathlète, etc.

Des risques importants pour les personnes vulnérables

Pendant les canicules, notre organisme est fortement sollicité. Cela est susceptible d’entrainer de la fatigue, de l’irritabilité, des crampes, des nausées et des vomissements. Par ailleurs, une défaillance de la fonction de thermorégulation n’est pas sans risques pour l’homme, comme la déshydratation. Une perte en eau trop importante affecte inexorablement le métabolisme, puis les capacités physiques et intellectuelles.

Toutefois, le plus grand danger en période estivale reste le coup de chaleur. Il survient quand notre corps n’est plus en mesure de se refroidir et sa température excède dangereusement les 40°C. Cette hyperthermie, associée à l’arrêt de la sudation, a des conséquences graves comme la défaillance des reins et du foie ainsi que les troubles de la circulation sanguine.

Potentiellement mortel, le coup de chaleur est une urgence médicale à prendre très au sérieux. Sans une prise en charge immédiate, la victime risque de mourir rapidement. En effet, au-delà de 39°C, le cerveau et autres organes vitaux sont exposés à des lésions graves et durables. Les plus vulnérables sont les personnes âgées et les nourrissons.