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Interdiction des pesticides de synthèse aux particuliers

Rédigé par , le 03 January 2019 à 11h27

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Les pesticides chimiques de synthèse interdits.

Les pesticides chimiques de synthèse interdits.

Depuis deux ans, la loi Labbé interdit aux collectivités territoriales le recours aux pesticides chimiques de synthèse, comme le glyphosate, pour l’entretien des forêts, des espaces verts et des promenades. Le volet concernant les particuliers et les jardiniers amateurs est également entré en vigueur le 1er janvier dernier.

Fin de la vente en libre-service des pesticides de synthèse

Votée en 2014, la loi Labbé impose la restriction de la vente des produits phytosanitaires de synthèse et de leur usage dans les jardins, espaces végétalisés et infrastructures. Depuis le 1er janvier 2019, elle interdit aussi aux particuliers leur achat, leur utilisation et leur stockage. Le but est de réduire drastiquement, jusqu’à l’abandon, l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse.

Néanmoins, la loi Labbé prévoit des dérogations. Le recours aux produits phytosanitaires de synthèse reste toujours autorisé dans la lutte contre les organismes règlementés et les dangers sanitaires graves susceptibles de menacer la pérennité du patrimoine historique ou biologique. Le non-respect de ces dispositions expose à une peine de six mois de prison et une amende de 150 000 euros.

Dorénavant, seulement trois produits sont accessibles et utilisables pour les particuliers et les jardiniers amateurs. Il s’agit entre autres des produits de biocontrôle, des produits utilisés en agriculture biologique et des produits à faible risque. La récupération des pesticides chimiques de synthèse en vue de leur retraitement est confiée à des filières de recyclage spécialisées.

Glyphosate et autres pesticides dans le viseur des autorités

La loi Labbé vise spécialement le fameux Roundup de Monsanto, dont le principe actif est le glyphosate. Avec 800 000 tonnes de produits vendus en 2017, le Roundup et ses déclinaisons constituent le désherbant le plus utilisé dans le monde. Plusieurs études récentes le suspectent d’être à l’origine de maladies graves. Sa large utilisation est responsable de la disparition de nombreux insectes et oiseaux.

En plus du glyphosate, les autorités ciblent d’autres pesticides à base de métam-sodium. Ces produits sont utilisés pour désinfecter les sols contre les vers et les champignons avant même d’installer une culture. Après des cas d’intoxication, l’Agence nationale de sécurité sanitaire a estimé qu’ils constituent un risque tant pour la santé humaine que pour l’environnement.

Dans le cadre de ses actions, la fédération ATMO France a lancé en juin 2018 une campagne de mesure des pesticides présents dans l’air sur douze mois. Regroupant les associations de surveillance de la qualité de l’air, elle a analysé environ 80 substances. Les résultats révèlent du lindane, insecticide interdit en France depuis une vingtaine d’années.

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La Rédaction

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