Fire Challenge : le nouveau défi des réseaux sociaux qui consiste à s’immoler

Dans la série des défis inconscients lancés sur Facebook, le plus répandu est désormais le Fire Challenge. Le principe est aussi dangereux que stupide, s’asperger une partie du corps avec du liquide inflammable et y mettre le feu. 

Un risque de brûlure au troisième degré, entraînant une greffe de peau

La pratique n’est pas tout à fait nouvelle, cela fait plusieurs semaines que des jeunes ont commencé à se lancer le défi mais cette tendance est repartie de plus belle récemment, particulièrement aux Etats-Unis. En une semaine, 1500 tweets ont été publiés incluant le hashtag #FireChallenge et plus d’une centaine de vidéos ont été publiées sur Youtube. De plus, plusieurs groupes Facebook consacrés au défi ont été créés.

Sur ces vidéos, les jeunes s’aspergent de liquide ou substance inflammables, allument un briquet et doivent ensuite éteindre le feu le plus vite possible. Ils postent leurs vidéos pour épater leurs amis et nominent une autre personne. Si pour certains, la pratique n’a eu aucune conséquence, d’autres ont vu leur défi tourner à la catastrophe. Ainsi, un jeune adolescent de 15 ans de Lexington dans le Kentucky s’est brulé au second degré sur le torse, laissant des cicatrices qu’il gardera à vie. Le jeune homme a indiqué « Je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça, je ne réfléchissais pas vraiment. Une fois éteint, ça commençait déjà à cloquer, c’était insupportable ». Egalement au Kansas, le Docteur Dhaval Bhavsar indique avoir reçu plus d’une dizaine de brûlés en une semaine. Certains des blessés sont brûlés au troisième degré, ce qui implique une greffe de peau obligatoire.

Les jeunes ne prennent pas conscience du danger

Les autorités s’inquiètent de plus en plus de cette tendance, puisque celle-ci ne cesse de prendre de l’ampleur et les jeunes ne sont pas au courant des risques et conséquences. Elles essayent de prendre des mesures pour restreindre le défi. Facebook a commencé à supprimer les vidéos incitant au Fire Challenge. En effet, les conséquences ne sont pas des moindres. Les substances inflammables que les jeunes utilisent pour s’immoler augmentent les risques. Le feu est alors plus dur à éteindre même avec de l’eau, il se répand plus facilement et cause donc des blessures plus profondes. Quelques secondes suffisent pour causer une brûlure au troisième degré. Certains jeunes aux Etats-Unis en ont déjà fait l’expérience.

D’autres défis de ce type avaient vu le jour et ont fait également des victimes. Celui de la neknomination, qui consiste à boire un verre d’alcool d’un coup en se filmant et à nominer ensuite trois autres amis, présente des risques de comas éthyliques et de décès. En Irlande, deux étudiants sont décédés après avoir réalisé le défi. Il y a eu aussi le défi « A l’eau ou un resto » lancé par Sabrina Leroux. Le principe est de se jeter à l’eau ou de payer un restaurant à un ami. Un jeune homme de 19 ans est mort ainsi dans le Morbihan en se jetant à l’eau, son vélo accroché au pied.

Pour faire face à tous ces défis dangereux, un autre concept est né, plus intelligent. Nommé Smartnomination, il consiste à se filmer en train de faire une bonne action, telle que donner un repas à un sans-abris. Enfin une tendance qui donne le sourire.