Le léger surpoids mis à l'honneur par une étude danoise
Rédigé par La Rédaction , le 01 July 2016 à 13h47
Les personnes avec un IMC entre 25 et 30 sont considérées comme en léger surpoids.
L’obésité et le surpoids constituent aujourd’hui un problème de santé publique dans le monde. Ces deux fléaux augmenteraient le taux de mortalité et les risques de maladies comme le diabète et les maladies cardiovasculaires. Pourtant, selon une récente étude danoise, un léger surpoids n’est pas toujours mauvais pour la santé.
27, l’indice de masse corporelle idéal
Les scientifiques ont pris pour référence l’indice de masse corporelle ou IMC pour évaluer le poids approprié d’une personne par rapport à sa taille. Ils ont conclu qu’un IMC de 25 est la limite à ne pas dépasser. Un individu ayant un IMC entre 25 et 30 est ainsi considéré comme en surpoids et un IMC supérieur à 30 comme obèse.
Une étude danoise affirme toutefois qu’un IMC de 27 est l’idéal pour être en bonne santé et vivre plus longtemps. Les chercheurs ont suivi 120 000 personnes entre 1976 et 2013 pour arriver à cette conclusion. Ils ont constaté une baisse notable des risques de mortalité, toutes causes confondues, comparés à un IMC entre 18,5 et 25.
Pour les auteurs de l’étude, ce passage de l’IMC associé à une moindre mortalité de 23,7 à 27 reflète surtout la qualité de la prise en charge des personnes en surpoids. D’après le Pr Michel Krempf, chef du service nutrition à l’hôpital de Nantes, cela traduit l’efficacité des mesures de prévention contre l’obésité et le surpoids.
L’importance de prendre soin de son corps
Les avis divergent sur l’utilité de mettre à la disposition du grand public les résultats de telles études. Pour Patrick Serog, médecin nutritionniste, ce type d’information pourrait pousser les personnes en surpoids à ne pas changer leurs habitudes alimentaires. Par contre, pour Thierry Marx, Chef exécutif du Mandarin Oriental de Paris, ceci aide les gens à prendre conscience de leurs corps.
De son côté, le Dr Steven Heymfield, Directeur du Centre de recherche biomédicale de Baton Rouge, suggère de prendre en compte la composition de l’organisme, ce qui n’est pas le cas de l’IMC. Pour appuyer sa thèse, il attire notamment l’attention sur les cas des jeunes adultes et des militaires en surcharge pondérale de muscles mais pas en graisses.
Pour le Pr Michel Krempf, si la mortalité des individus en surpoids rejoint celle des individus de poids normal, cela s’explique également par l’adoption d’une meilleure hygiène de vie. Ils font plus d’activités physiques, surveillent leur tension artérielle, etc. tandis que les personnes de poids normal ne sont pas sensibilisées aux facteurs de risques.