Les Européens passent plus de sept heures par jour assis
Rédigé par La Rédaction , le 01 June 2018 à 11h46
Les jeunes sont particulièrement concernés par les problèmes de sédentarité.
Malgré les mises en garde pour la santé, la sédentarité continue de progresser en Europe. Elle devient problématique chez les jeunes adultes. Tels sont les résultats d’une étude réalisée par l’association Attitude Prévention. Les Européens sous-estiment les méfaits de la sédentarité et passent 7h26 par jour en position assise.
Un mode de vie désormais ancré dans la société moderne
Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs de l’association Attitude Prévention ont étudié 4 000 personnes de 18 ans et plus, dans huit pays de l’Union européenne. Leur objectif était d’évaluer le niveau de sédentarité des Européens et leur degré de connaissance du risque sur la santé. Ainsi, 15% d’entre eux passent même plus de 10h assis chaque jour.
A l’heure actuelle, la tranche d’âge la plus touchée par la sédentarité est celle des 18 à 35 ans. En moyenne, ces jeunes adultes sont assis 8h19 par jour. Outre leur travail qui les fait passer beaucoup de temps devant un ordinateur, ils pratiquent encore des loisirs sédentaires tels que la navigation sur internet et le visionnage d’émissions télévisées.
Les Européens de 18 à 35 ans font même moins bien que leurs aînés qui ne passent que 6h53 en position assise en une journée. Durant leur temps libre, 23% de ces jeunes adultes préfèrent manger au restaurant et 50% regarder un film tandis que 54% des personnes âgées privilégient les activités physiques comme la promenade.
Un manque de motivation criant et un risque sous-estimé
Les effets délétères de la sédentarité sur la santé sont nombreux. Elle est notamment associée à des risques élevés de troubles psychologiques, de maladies cardiovasculaires, de diabète, de cancers et surtout, de surpoids. Selon les estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé, à cause de l’immobilisme, près de 25% de la population mondiale pourrait être obèse d’ici 2045.
D’après toujours cette étude menée par l’association Attitude Prévention, 72% des Européens méconnaissent un ou plusieurs de ces risques de santé associés à la sédentarité, en particulier ceux liés aux troubles psychologiques et aux cancers. Pour cause, ils sont très peu sensibilisés et informés sur le sujet. Ils ne sont pas non plus motivés à pratiquer une activité physique.
Afin d’inciter les Européens à bouger davantage, plusieurs pistes sont explorées. La première est d’améliorer sensiblement l’accès aux infrastructures sportives. Quant au Pr Jean François Toussaint, directeur de l’IRMES ou Institut de Recherche bioMédicale et d’Epidémiologie du Sport, il recommande le développement des pistes cyclables. Cela encouragerait la population à opter pour le vélo pour les déplacements quotidiens.