L'excellent réflexe d'un footballeur : rappel sur les gestes qui sauvent
Rédigé par Clémentine Billé , le 01 April 2014 à 17h00
Un footballeur du championnat ukrainien a sauvé la vie de son adversaire grâce aux gestes de premiers secours
Hier soir, un footballeur du championnat ukrainien a sauvé la vie en direct d’un adversaire lors d’un match. Celui-ci avait perdu connaissance suite à un choc brutal. Il lui a sauvé la vie ! Allo-Médecins vous indique ce qu’il faut savoir sur les gestes de premier secours.
Un nouveau héros fait le tour du web en ce jour : Jaja Kakanva. Ce footballeur géorgien évoluant dans le championnat ukrainien a sauvé la vie en direct d’un de ses adversaires pendant un match crucial pour la deuxième place du championnat national.
A la 22ème minute, un gardien de but percute involontairement du genou la tempe d’Oleh Husyex, milieu de terrain de l’équipe adverse. Jaja Kakanva voit tout de suite son adversaire à terre et inconscient. Il effectue les premiers gestes de secours sur le blessé, qui a avalé sa langue lors du choc. Voici la vidéo.
Les médecins sont arrivés quelques instants après et ont salué le réflexe du héros. Mikhail Radutskyy, le responsable de la clinique Boris déclare « «Tout ce que je peux dire, c'est qu'il lui a sauvé la vie». Il ajoute alors « Il a pratiqué les bons gestes comme l'aurait fait un sauveteur professionnel ». Et vous, sauriez-vous agir en cas d’accident ?
Lors d’un accident, sécurisez la zone et les victimes, seulement si la zone est sûre pour vous. Présentez-vous à la victime, et expliquez lui ce que vous allez faire. Vous pouvez maintenant agir !
En cas d’étouffement
Les signes sont très évocateurs : la personne ne peut pas parler, tousser ou respirer. Première étape : les tapes dans le dos. Attention, cela n’est valable que pour un adulte ou un enfant de plus d’un an. Vous penchez la victime en avant afin que l’objet ne descende pas davantage et donnez au maximum 5 claques entre les deux omoplates. Si l’objet n’est pas recraché, passez aux compressions abdominales.
Penchez de nouveau la victime en avant, placez-vous dans son dos, en serrant vos poings entre son nombril et le bas du sternum. Enfoncez ensuite votre poing fermement vers vous et vers le haut. Ce geste doit être répété au maximum cinq fois. Alertez le SAMU (15) si ces opérations n’ont pas fonctionné.
En cas de saignement
Les cas de forts saignements exigent un appel immédiat aux secours. En attendant, il faut que la blessure soit compressée afin de garder au maximum le sang dans le corps. Demandez à la victime de compresser elle-même sa blessure. Si ce n’est pas possible, faites-le mais pensez à prendre un élément protecteur, telles que des gants en plastique, un sac plastique ou encore un linge. Positionnez bien la victime à plat dos. N’oubliez pas de vous laver les mains une fois que la victime est prise en charge par les secours.
En cas d’inconscience
Si une personne a perdu connaissance, libérez les voies aériennes directement pour ne pas que la langue s’enfonce dans le fond de la gorge (évitons de réitérer l’expérience du footballeur ukrainien !). Mettez la tête de l’individu en arrière, soulevez son menton jusqu’à ce que ce soit presque le haut de son crâne qui touche le sol, et non plus l’arrière. Si besoin, desserrez ceinture, col et cravate.
Après avoir tenté de voir si elle respirait bien en constatant que sa poitrine se soulève ou en mettant votre oreille près de sa bouche, positionnez la victime sur le côté. Mettez le bras de la victime qui est le plus proche de vous en angle droit, paume tournée vers le ciel. Prenez son autre bras, en posant le dos de sa main sur son oreille, de votre côté. Attrapez la jambe la plus éloignée de vous juste derrière le genou, et faites rouler le corps de la victime vers vous, jusqu’à ce que son genou touche le sol. Ajustez de sorte que la hanche et le genou soient à angle droit. Ré-ouvrez la bouche de la victime si nécessaire pour l’écoulement des liquides vers l’extérieur. Appelez ensuite les secours !
En cas d’arrêt cardiaque : 1 vie = 3 gestes
Lors d’un arrêt cardiaque, la victime doit être prise en charge en seulement quelques minutes pour avoir une chance de survie. Une minute gagnée correspond à 10% de chances de survie supplémentaire. Alors, voici ce qu’il faut faire !
D’abord, il faut savoir reconnaître un arrêt cardiaque. Si vous êtes déjà présents, vous pourrez constater que la personne se courbe en se tenant le bras souvent. Ensuite elle tombe sans n’avoir aucune réaction. La respiration est alors inexistante ou très irrégulière. En cause ? Le corps est brusquement privé d’oxygène car un trouble du rythme cardiaque empêche le cœur d’approvisionner l’organisme.
Le premier geste à faire est d’appeler le SAMU (15). N’oubliez pas de préciser qui vous êtes (le témoin), où vous vous situez exactement et le motif de votre appel. Ne pas raccrocher avant l’autorisation du médecin que vous avez en ligne.
Pratiquez ensuite un massage cardiaque : la victime doit être bien droite et à plat dos allongée sur une surface dure. Grâce au massage cardiaque et à la ventilation par bouche-à-bouche, vous remplacerez provisoirement les fonctions de cœur en faisant circuler le sang. Vous vous placez à genou et superposez vos mains sur son thorax. Faites 100 compressions par minute en appuyant de tout votre corps, par série de 30.
Au bout de deux minutes, passez au défibrillateur si vous en disposez d’un à proximité (sinon continuez le massage jusqu’à l’arrivée des secours). Il vous guidera vocalement pour savoir comment placer les électrodes sur la victime. L’appareil détecte ensuite de lui-même si un choc électrique est nécessaire.
Allo-Médecins vous a proposé un récapitulatif des premiers gestes de secours. Nous soulignons que ce n’est que quelques éléments de théorie et nous vous invitons à réaliser des formations spécifiques. La Croix-Rouge en propose toute une gamme. Certaines sont même proposées et financées par votre entreprise, où vous obtiendrez un diplôme de « Sauveteur Secouriste du Travail » à renouveler tous les deux ans.
Le Sauveteur Secouriste du Travail est capable d’intervenir durant son temps de présence au sein de son entreprise afin de porter secours à toute victime d’un malaise ou d’un accident du travail. Attention, il ne remplace pas les pompiers ou secours spécialisés, mais agit en les attendant.