Le sommeil lent et profond aide à fixer les souvenirs
Rédigé par Charlotte Canonne , le 31 July 2015 à 12h57
Dormir aide à la consolidation des souvenirs
Le sommeil est la clé de la santé ! Ce fait indéniable est bien connu de tous : le sommeil profond et lent est un formidable acteur dans la consolidation des souvenirs. Pour tout savoir du dispositif que met en place notre cerveau pour retenir nos souvenirs, Nicolas Dumay, chercheur en psychologie à l’Université d’Exeter a mené sa petite enquête…
Le sommeil lent et profond est indispensable
Lorsque l’on dort, une zone de notre cerveau prénommée hippocampe se charge de trier et d’envoyer les informations enregistrées durant la journée dans une autre région cérébrale afin de procéder à un encodage à long terme. Même si l’on sait tous que dormir d’un sommeil lent et profond est crucial pour la mémorisation de nos souvenirs, il était impossible de savoir si la région du cerveau qui trie ces informations facilite véritablement l’accès aux souvenirs. Pour en avoir le cœur net, Nicolas Dumay, chercheur en psychologie expérimentale à l’Université d’Exeter a mené son enquête selon les résultats de deux études publiées respectivement en 2007 et 2010. Ses résultats, publiés dans la revue Cortex, prouvent que passer une bonne nuit de sommeil permettrait de doubler les chances de retrouver un souvenir et de le mémoriser. Sans oublier les souvenirs que l’on aurait déjà oubliés dans les douze heures avant le coucher.
Plus de chance de se souvenir après une bonne nuit de sommeil
Pour appuyer ses résultats, Nicolas Dumay a invité les participants de deux études pour une expérience. Ces derniers devaient mémoriser une liste de mots inventés le matin avant de commencer leur journée ou bien le soir avant le moment du coucher. Suite à cela, ils ont été soumis à deux tests de mémorisation : le premier avait lieu directement après la séance d’apprentissage et le second se déroulait douze heures plus tard après une bonne nuit de sommeil ou une journée d’activité intense. Nicolas Dumay a ensuite séparé en deux catégories, les mots mémorisés par les candidats aux tests. La première catégorie correspondait aux mots retenus au moment des deux tests et la seconde catégorie correspondait aux mots retenus qu’après les douze heures de sommeil.
Résultats après ces deux tests : les participants aux tests avaient en moyenne, deux fois plus de chance de se souvenir d’un mot qui leur avait été impossible de mémoriser la veille. Les personnes qui avaient dormi après avoir mémorisé les mots se sont souvenues de 16.9 % des mots de la liste, tandis que les autres qui sont restées éveillées n’ont retenu que 7.3 % des mots à mémoriser.
« Ces résultats démontrent qu’après avoir dormi, nous sommes davantage susceptibles de nous souvenir les faits que nous ne pouvions pas nous remémorer la veille » commente Nicolas Dumay. « Le sommeil améliore l’accessibilité des souvenirs, davantage qu’il ne les protège de la perte. Ces résultats soutiennent l’hypothèse que pendant le sommeil, nous répétons activement les informations signalées comme importantes » rajoute-il.
Conclusion : pour ne rien oublier, que cela concerne la liste des courses ou bien les notes de cours pour les étudiants, il suffit de bien dormir !