Paralysie du sommeil, parasomnie fréquente mais bénigne

La paralysie du sommeil est un trouble du sommeil pouvant s’avérer angoissant, en particulier si elle s’accompagne d’hallucinations. Bien que fréquente, elle reste cependant bénigne. Selon les estimations, près de 25% de la population mondiale vivront cette expérience déroutante au moins une fois dans leur vie durant leur adolescence. 

Incapacité totale de parler, crier ou bouger les membres

Advenant à l’endormissement ou au cours du réveil, la paralysie du sommeil se caractérise par l’incapacité de parler, de crier ou de bouger les membres. Même si la personne est pleinement consciente, elle est incapable de faire tout mouvement volontaire. Cette sensation de paralysie est en général associée à une présence terrorisante et des impressions de suffocation entrainant un sentiment d’anxiété.

La durée de l’état d’immobilisation varie d’un individu à un autre, pouvant aller de quelques secondes à plusieurs minutes. La paralysie du sommeil survient le plus souvent lors du réveil matinal. Se manifestant pendant les états intermédiaires entre la veille et le sommeil, il arrive aussi que ce trouble se produise à la fin d’une sieste en milieu de journée.

Une paralysie du sommeil est susceptible de survenir quelle que soit la position du corps du dormeur. Cet état désagréable a néanmoins lieu le plus fréquemment en position allongée sur le dos. Ce qui rend l’expérience encore plus effrayante quand la personne, totalement éveillée et lucide, est victime d’hallucinations visuelles, auditives ou tactiles.

Paralysie du sommeil normale contre trouble du sommeil

La paralysie du sommeil désigne un phénomène naturel qui correspond à l’atonie musculaire apparaissant durant le sommeil paradoxal. Ainsi, le corps se paralyse lors de l’entrée dans le sommeil et demeure paralysé jusqu’au réveil. La paralysie normale du sommeil est causée par des mécanismes dans le tronc cérébral qui inhibent l’influx sensoriel et empêchent également les mouvements corporels.

L’inhibition des motoneurones spinaux par la glycine, un neurotransmetteur, vise à bloquer les activités des muscles hormis ceux de la respiration et des yeux. Le cerveau reste en effet très actif tout au long du sommeil paradoxal. Pour le dormeur, les risques de se blesser sont élevés s’il vit physiquement ses rêves. De même, il peut constituer un véritable danger pour les autres.

D’après les spécialistes, différentes causes telles que la fatigue et le stress sont couramment associées à la paralysie du sommeil. Par ailleurs, une modification brusque des habitudes au quotidien et des horaires de sommeil trop irréguliers peuvent être des éléments déclencheurs. En cas de crises fréquentes, il est recommandé de consulter un médecin.