Les animaux, des thérapeutes de plus en plus reconnus
Rédigé par La Rédaction , le 20 February 2018 à 12h16
Le cheval est souvent utilisé en zoothérapie.
Fidèles compagnons, les animaux s’attachent à l’être humain mais ne le jugent point. Depuis quelques décennies, ce lien privilégié est utilisé afin d’améliorer la santé physique ou mentale d’un individu. Grâce à leur générosité et leur amour inconditionnel, les animaux apportent des changements positifs dans la vie d’une personne.
La zoothérapie, une présence apaisante dans la vie du patient
La zoothérapie, également appelée médiation animale, consiste à recourir à un animal comme catalyseur à la relation d’aide. Le lien étroit qui se crée avec l’animal opère des changements bénéfiques dans la vie du patient qui prend conscience de la vie d’autrui. Il acquiert ainsi la capacité de se focaliser sur d’autres choses que ses problèmes personnels.
Plusieurs études ont mis en évidence les bénéfices de la médiation animale. Par exemple, un chien de compagnie est attribué aux vétérans de guerre américains pour diminuer leur stress post-traumatique. Florence Nightingale, instigatrice de techniques de soins modernes, a aussi constaté pendant la guerre de Crimée que la présence d’un animal réduit l’anxiété des soldats blessés.
De même, des études ont conclu que la zoothérapie, sous la direction d’un thérapeute, permet de restaurer ou de développer la communication, en particulier chez les enfants autistes et les malades d’Alzheimer. L’animal jouit d’une image bienveillante. Cet effet apaisant du contact animalier tient même une place essentielle dans la prévention des maladies cardiovasculaires.
La médiation animale, des résultats contestés dans certains cas
Utiliser les animaux de compagnie comme des alliés thérapeutiques est une pratique de plus en plus reconnue et répandue. Désormais, une grande variété de programmes de thérapie est proposée aux patients. Les chiens, les chats, les chevaux et les dauphins sont les animaux les plus utilisés même si les résultats avec les dauphins sont plus controversés selon le sociologue Jérôme Michalon.
Toutefois, les enquêtes épidémiologiques révèlent que le choix de l’animal importe peu. Les effets positifs de la zoothérapie s’expliquent plus par le statut de l’animal. Celui-ci est perçu par les patients comme un être à part entière qui compte, bienveillant et dénué du moindre jugement. Cette représentation joue un rôle prépondérant dans la réussite d’une thérapie.
Pour ses détracteurs, la médiation animale n’apporte aucun effet bénéfique. Au contraire, elle fait courir aux patients un risque sanitaire. Pour certains spécialistes, les résultats des activités associant l’animal sont liés à un effet placebo ou une socialisation suite à la présentation à un animal. Pour d’autres, les animaux ne sont que des intermédiaires de soins.
