La générosité pour rendre heureux votre cerveau
Rédigé par La Rédaction , le 14 July 2017 à 11h33
Faire preuve de générosité rendrait heureux.
D’après une étude menée par des chercheurs de l’Université de Zurich, être généreux rend le cerveau heureux. Même la simple intention de donner active des zones du cerveau liées à la sensation de bien-être et de bonheur. Selon les auteurs, ce mécanisme cérébral est à l’origine des actes de générosité.
Des preuves du lien entre la générosité et le bonheur
Se basant sur les résultats de leur expérimentation, les coauteurs de l’étude, Philippe Tobler et Ernst Fehr, affirment apporter les preuves comportementales et neurologiques du lien entre la générosité et le bonheur. Jusqu’ici, plusieurs hypothèses ont été émises pour tenter de trouver des explications susceptibles de pousser un individu à sacrifier ses ressources au profit d’une autre personne.
Des auteurs ont supposé que l’homme ne donne à son prochain que dans l’espoir de recevoir quelque chose en retour. De même, d’autres théoriciens ont suggéré que le don n’a pour effet qu’augmenter le prestige du donateur au sein de la communauté. Dans certains cas, l’acte de donation permet également d’améliorer la cohésion et de susciter la collaboration.
Ainsi, cette étude risque fort d’avoir un impact important sur la société actuelle qui privilégie et vante les bénéfices de la consommation. En effet, d’un point de vue purement économique, le don constitue un comportement irrationnel. De nombreuses personnes ignorent ou négligent le pouvoir de la générosité sur le bien-être et le bonheur dans la vie au quotidien.
Des réserves sur les applications directes de l’étude
Afin d’arriver à leurs conclusions, l’équipe de chercheurs a réalisé une étude sur 50 personnes réparties en deux groupes. Ils ont annoncé aux participants qu’ils allaient recevoir 23 euros ou 25 francs suisses par semaine durant quatre semaines. Contrairement aux membres du premier groupe, ceux du second groupe doivent dépenser cette somme pour d’autres personnes.
Ensuite, les chercheurs ont invité l’ensemble des participants à indiquer comment ils envisageaient de dépenser cet argent. Puis, ils ont mesuré leur niveau de bonheur par un questionnaire. Par ailleurs, ils ont observé par IRM leur cerveau pendant qu’ils leur posaient les questions. Ceux qui se sont engagés à offrir les 23 euros ont éprouvé un niveau de bonheur plus élevé.
Pourtant, l’enthousiasme des auteurs n’est pas partagé. Pour Michel Lejoyeux, chef du service de psychiatrie à l’hôpital Bichat, cette étude ne trouve pas d’application médicale directe. Les résultats témoignent néanmoins de la plasticité du cerveau lors d’un travail psychologique.