Ne soyez pas trop heureux au travail, cela nuit à la concentration
Rédigé par Alexis Van Wittenberghe , le 10 February 2014 à 15h30
Le succès au bureau pourrait bien entraîner une déconsidération de vos collègues
L'exaltation au bureau ? Une mauvaise idée ! Le plaisir au travail après avoir réalisé avec brio une tâche particulièrement ardue peut devenir encombrant. Outre les bruits de couloirs négatifs, le trop plein vous déconcentre et vous dissipe, qui l'eût crut ?
L’euphorie est une énergie qui traverse tout notre corps et qui nous dynamise durant un temps donné. Positive, elle nous booste, nous pousse à l’exaltation mais peut parfois être encombrante, notamment lorsqu’il reste des choses importantes à accomplir dans la journée. Il convient alors de canaliser cette énergie pour éviter les débordements d’allégresse et s’appuyer dessus pour gagner en enthousiasme et en motivation.
Les émotions sont difficilement traduisibles, elles ne sont jamais tout à fait les mêmes pour tout le monde et dépendent essentiellement du caractère de chacun.
L'euphorie au travail
Savoir savourer son plaisir est bon pour l’estime de soi, pour le moral et par conséquent pour la motivation. Néanmoins trop d’émotions, y compris positives, annule les effets bénéfiques de ces dernières. Dans le cadre du travail, cela peut être contre-productif : perte de la concentration, survalorisation, gaspillage d’énergie etc.
Lorsque que l’euphorie vous gagne avant une tâche importante, il devient donc primordial que vous arriviez à canaliser votre émotion, qu’elle ne vous perturbe pas pendant que vous accomplissez une nouvelle activité.
La survalorisation est une des conséquences qui peut survenir à la suite d’un travail important, au même titre que la dévaluation. Surévaluer ses compétences revient à ne pas reconnaitre ses mauvais points et donc de ne pas travailler dessus pour s’améliorer. L’excès de confiance peut d’ailleurs amener la personne dans des situations de travail qui la dépassent totalement : complaisance déplacée, aptitudes en dessous des attentes, attention troublée etc.
A l’inverse, bouder son bonheur et ne pas prendre le temps d’apprécier ces petits plaisirs reviendrait à ne pas profiter des bienfaits suscités par l’euphorie de la réussite.
Canaliser ses sentiments
Pour profiter au mieux de ces moments de bonheur sans pour autant en subir les excès, quelques règles peuvent vous aider. Il convient en premier lieu de nommer l’émotion ressentie et s’autoriser à la savourer pleinement, c’est le début d’un sentiment serein de satisfaction profonde qu’il est nécessaire d’entretenir.
La réussite ne se faisant pas seul, il faut ensuite dresser le bilan des qualités et des compétences mis en œuvre pour l’occasion. Cela renforce l’estime de soi et permet de mieux connaître ses qualités pour une utilisation ultérieure. Afin d’éviter les mauvaises surprises, il est essentiel de faire le point sur les autres objectifs de la journée, de voir les compétences et les qualités à avoir pour y parvenir. D’une part parce que cela permet de se reconcentrer sur les objectifs à atteindre et d’autre part, pour mieux utiliser ces capacités lors de l’accomplissement d’une nouvelle tâche.
Enfin, il n’est pas inutile de célébrer sa réussite, avec des amis ou des collègues de travail afin de capitaliser l’énergie positive et de savourer d’autant plus son succès. Pour ce faire, il n’est pas obligé de mettre les petits plats dans les grands, s’entourer des gens avec qui on veut partager son bonheur suffit amplement.