Parasomniaque, nécessité de consulter un spécialiste
Rédigé par La Rédaction , le 05 September 2016 à 14h26
Le somnambulisme fait partie des parasomnies
Les parasomnies sont des troubles d’origine physiologique, psychologique ou pathologique qui rendent le sommeil agité. Ces événements indésirables se produisent généralement après l’endormissement, pendant le sommeil profond ou le sommeil paradoxal ou au moment de l’éveil. Ils engendrent des comportements complexes avec un but précis et des conséquences parfois graves.
Différents types, formes et niveaux de gravité de parasomnie
En fonction du moment où les troubles surviennent, il existe deux types de parasomnie, à savoir les parasomnies en sommeil lent profond et les parasomnies en sommeil paradoxal. 25% des moins de 10 ans en ont fait au moins un au cours de leur vie. Ces troubles disparaissent avec l’âge ou du moins leur fréquence et leur intensité diminuent.
Les parasomnies regroupent principalement le somnambulisme, les terreurs nocturnes et les éveils confusionnels. Le somnambulisme intéresse particulièrement les spécialistes pour ses manifestations. Le cortex moteur est très activé tandis que les zones cérébrales reliées à la conscience restent endormies. Les somnambules ne sont pas ainsi conscients de leurs actes. De plus, ils n’en gardent aucun souvenir à leur réveil.
Durant une crise de somnambulisme, une personne peut être frappée de boulimie entraînant une prise de poids inexplicable. De même, un somnambule est susceptible de faire des actes délictueux. Si certains commettent des viols sans s’en rendre compte, d’autres vont jusqu’à tuer. Même si les risques sont infimes, il est recommandé de consulter rapidement un expert.
Confirmation du diagnostic, traitements et conduites à tenir
Chef de l'unité des troubles du sommeil de l'hôpital Gui-de-Chauliac à Montpellier, le Pr Yves Dauvilliers regrette que les somnambules soient peu enclins à consulter, soit en sous-estimant la gravité des crises, soit par fatalité, soit par gêne. Pourtant, le diagnostic reste facile à poser. Par ailleurs, il existe actuellement des traitements pour bloquer efficacement la plupart de ces troubles.
Les spécialistes privilégient la piste génétique. Plus de la moitié des somnambules a en effet un antécédent familial. Néanmoins, une étude réalisée par des psychiatres de l’Université de Stanford en Angleterre a aussi permis d’établir que le somnambulisme toucherait davantage les individus atteints de troubles mentaux. Il convient ainsi de consulter.
Pour sa part, le Dr Catherine Solano, sexologue et auteur des Trois Cerveaux sexuels, insiste sur l’importance d’une bonne hygiène de vie pour éviter les crises violentes. Elle déconseille la dette de sommeil et la consommation d’alcool, en particulier pour les sexsomniaques. Elle préconise en outre d’adopter des mesures de bon sens comme le verrouillage de la chambre, l’éloignement des objets contondants, etc.