Valsartan contaminé, rappel et mise en place de numéro vert

Un rappel de lots de médicaments à base de valsartan a été opéré à l’échelle mondiale début juillet. L’entreprise Zhejiang Huahai Pharmaceutical a constaté un défaut de qualité pendant le procédé de fabrication de cette molécule. Le valsartan a été contaminé par de la NDMA ou N-Nitrosodiméthylamine, substance cancérogène probable.

Pas de risque aigu de cancer pour les consommateurs concernés

Le valsartan est le principe actif de médicaments utilisés dans le traitement de patients atteints d’insuffisance cardiaque, d’hypertension artérielle et en post-infarctus du myocarde récent. En France, plus de 2,5 millions de personnes sont traitées à l’aide de cette molécule. Près de 50% sont concernées par cette contamination. Celle-ci remonte à 2012, à la suite d’un changement de procédé de fabrication.

La NDMA présente dans les spécialités produites par Zhejiang Huahai Pharmaceutical a été classée par l’OMS ou Organisation mondiale de la santé comme probablement cancérogène pour l’Homme en cas d’exposition prolongée. L’ANSM ou Agence nationale de sécurité du médicament tient cependant à rassurer les patients. Il n’existe pas de risque aigu de cancer lié à cette substance.

D’ailleurs, il est possible de retrouver de la NDMA dans plusieurs produits de consommation courante comme la viande rouge grillée au barbecue. Dès la découverte de cette impureté, les productions de valsartan de cette entreprise chinoise ont été immédiatement stoppées. L’EMA ou Agence européenne du médicament mène néanmoins une enquête sur les risques pour les consommateurs.

Les recommandations pour les patients soignés avec cette molécule

Le retrait au niveau mondial de lots de médicaments à base valsartan contaminé touche neuf laboratoires pharmaceutiques. Depuis, l’ANSM a également mis en place un numéro vert, le 0800 97 14 03, pour apporter aux patients et leur entourage les bonnes réponses à l’ensemble de leurs interrogations. Ce numéro est accessible gratuitement du lundi au vendredi, entre 9h et 19h.

Par ailleurs, l’ANSM recommande fortement aux patients de ne pas interrompre eux-mêmes leurs traitements. L’arrêt brusque du traitement présente plus de danger qu’un médicament à base de valsartan contaminé. Cela augmente entre autres le risque d’accidents neurologiques, de poussées hypertensives et de décompensations cardiaques. Cependant, l’exposition à cette molécule ne provoque aucun effet grave à court terme.

La liste des médicaments concernés et non concernés par ce retrait est consultable sur le site de l’ANSM. Pour les patients confrontés à ces médicaments, il est conseillé de se rapprocher de leurs médecins ou de leurs pharmaciens. Ces derniers sont habilités à les remplacer par des médicaments équivalents ne faisant pas partie des lots contaminés.