Levothyrox, un numéro vert pour les utilisateurs
Rédigé par La Rédaction , le 25 August 2017 à 12h27
Numéro vert pour les utilisateurs du Levothyrox.
Levothyrox, médicament à base de Lévothyroxine, est prescrit en cas d’hypothyroïdies. A la demande de l’ANSM ou Agence Nationale de Sécurité du Médicament, le laboratoire Merck a changé sa formule fin mars 2017. Or, cette modification de composition a du mal à passer auprès des trois millions d’utilisateurs en France.
Des effets indésirables causés par la nouvelle formule
Le changement de formule demandé par l’ANSM porte sur l’excipient principal, le lactose, permettant l’obtention de certaines caractéristiques recherchées comme la couleur. Celui-ci est remplacé par de l’acide citrique et du mannitol. Par contre, le principe actif est le même. Le but est d’assurer une plus grande stabilité de la teneur en Lévothyroxine du médicament durant sa conservation.
Théoriquement, cette modification ne doit pas affecter l’efficacité et le profil de tolérance du Levothyrox. D’ailleurs, la bioéquivalence entre les deux formules a été vérifiée. Malgré tout, cette nouvelle composition du médicament est suspectée d’être à l’origine de nombreux effets indésirables. Les plus courants sont les maux de tête, les diarrhées, la chute de cheveux et une fatigue intense.
Plusieurs causes sont avancées pour les expliquer. D’abord, il est possible que les nouveaux excipients accélèrent l’absorption des hormones par le corps, ce qui provoque un risque de surdosage en hormone thyroïdienne dont les symptômes sont ces effets secondaires. L’autre explication est l’intolérance à l’un des nouveaux excipients d’après Beate Bartès, Présidente de l’association Vivre sans thyroïde.
Une mauvaise communication à l’origine de la polémique
Depuis la mise en vente du Levothyrox sous sa nouvelle formule, certaines victimes d’effets indésirables ont lancé une pétition en juin dernier. Ayant récolté 75 000 signatures, celle-ci dénonce les dangers de cette nouvelle composition pour les malades. Face à cette situation, l’ANSM a ouvert un numéro vert : 0 800 971 653. L’objectif est de répondre à cette inquiétude grandissante des patients.
Beate Bartès déplore le retard pris dans l’adoption de cette mesure par les autorités sanitaires. Une bonne campagne de communication au moment du lancement de la nouvelle formule de Levothyrox aurait en effet permis de minimiser l’angoisse et l’appréhension des utilisateurs même si cela n’aurait pas prévenu les effets secondaires du médicament. Ce vent de panique aurait été facilement évité.
Par ailleurs, une meilleure information des patients sur les effets indésirables et la nécessité d’un réajustement du dosage aurait simplifié la transition vers la nouvelle formule. Pourtant, les renseignements disponibles étaient incomplets selon toujours Beate Bartès. Moins d’une dizaine de dix minutes après l’ouverture de la ligne, les standards de l’ANSM auraient ainsi été submergés d’appels.