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Agonie d'un condamné à mort aux Etats-Unis

Rédigé par , le 20 January 2014 à 10h31

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Seringue pour injecter la solution létale

Seringue pour injecter la solution létale

Un nouveau mélange controversé a été utilisé malgré l'avertissement des avocats

Après le condamné à mort Michael Lee Wilson, exécuté le 9 janvier dernier, c’est au tour de Dennis McGuire, 53 ans, de subir les nouvelles procédures d’exécution aux États-Unis. De quoi alimenter le débat sur la peine capitale outre-Atlantique et de s’interroger sur le rôle parfois peu glorieux de la médecine.

Condamné à mort pour le viol et le meurtre en 1989 d’une femme enceinte, Dennis McGuire a été exécuté avec une injection létale d’un cocktail de médicaments. L’Etat de l’Ohio, avait dû changer de solution suite au refus des laboratoires européens de fournir l’anesthésiant utilisé dans ces situations. Dennis McGuire a reçu un mélange d’hydromorphone, un antalgique de même puissance que la méthadone ou la morphine, ainsi que du midazolam, un sédatif plus effectif que le valium. Les produits utilisés ici n’avaient jamais été pris ensemble auparavant. Pourtant le mélange n’est pas inconnu des professionnels de la santé. Ils sont au courant des risques liés au mixte entre l’hydromorphone et les dérivés du valium.

Une polémique autour des souffrances endurées

Les avocats de Dennis McGuire lors de leur différent appels, jusqu’à la Cour Suprême des Etats-Unis, avaient anticipé la souffrance de leur client. Ils affirmaient que McGuire allait mourir d’asphyxie et endurerait « une peine cruelle et inhabituelle », pourtant interdite dans la Constitution. Le journal Columbus Dispatch rapporte que quatre minutes après l’injection, M. McGuire « a commencé à se débattre et à haleter fortement ». Une agonie qui va durer 24 minutes. C’est l’exécution la plus longue dans cet état américain depuis le rétablissement de la peine de mort en 1999. A la suite de l’exécution, rapporte le Daily New, la famille du condamné était en larmes, l’un d’entre eux se demandant « comment cela a pu durer si longtemps ».

Dennis McGuire est le troisième homme à être exécuté cette année et le deuxième pour qui l’exécution s’est produite dans la douleur. Gregory Frost, un juge fédéral qui était en charge du dossier avait estimé que « la preuve n’avait pas été faite devant ce tribunal que McGuire  présentait un risque substantiel d’expérimenter une souffrance sévère ». Il ne pourra plus dire qu’il n’était pas au courant.

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L'auteur
Alexis Van Wittenberghe

Bio

Alexis Van Wittenberghe est un jeune journaliste qui étudie à l'ISFJ qui s'est spécialisé dans l'actualité de la recherche médicale.Voir plus

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