Interpol lance une alerte mondiale contre un produit de régime
Rédigé par Charlotte Canonne , le 05 May 2015 à 10h44
Interpol a lancé, lundi 4 mai 2015, une alerte mondiale concernant un produit de régime appelé 2,4-dinitrophénol (DNP). Également utilisé dans le monde du culturisme, cette pilule magique a provoqué le décès d’une femme au Royaume-Uni et de graves problèmes de santé chez un Français.
Une alerte mondiale lancée par Interpol
« Une alerte mondiale a été publiée par Interpol à propos du 2,4-dinitrophénol (DNP), une substance illicite et potentiellement mortelle utilisée comme produit de régime et d’aide à la prise de muscle » a annoncé Interpol (l’organisation internationale de coopération policière) dans son communiqué du lundi 4 mai 2015.
Utilisé comme produit de régime et de prise de masse musculaire, notamment dans le monde du culturisme, ce « médicament magique » a été le responsable du décès d’une femme au Royaume-Uni et de graves problèmes de santé chez un Français.
Un produit que l’on retrouve dans les explosifs
L’organisation a classé ce problème sanitaire sous la « notice orange » qui consiste à alerter la police, les organismes publics et les organisations internationales. Vendu sous forme de poudre jaune ou de capsules, le DNP peut également se présenter sous forme de crème. Cependant ses conditions de production sont jugées illégales par Interpol qui indique que l’on retrouve le DNP dans certains explosifs. Selon Interpol, ce produit est fabriqué dans des laboratoires clandestins qui ne respectent aucune réglementation en termes d’hygiène. Les patients l’utilisant sont donc exposés à « des risques accrus d’overdose du fait de leur absence de compétences spécialisées. »
À savoir que le DNP avait été utilisé dans les années 1930 pour stimuler le métabolisme et pour faire perdre du poids. À l’époque les médecins en recommandaient 350 mg par jour et près de 100 000 personnes l’utilisaient. Environ 2,5 % ont développé une cataracte et un nombre important de personnes sont décédées. Interdit aux États-Unis après le scandale, le DNP a continué d’être utilisé par l’Union Soviétique et a été rétabli par un médecin américain d’origine russe sur le sol nord-américain.
Actuellement, l’alerte a été lancée dans 190 pays membres d’Interpol. En France, elle a été diffusée à la demande de l’Office Central de Lutte contre les Atteintes à l’Environnement et à la Santé Publique (OCLAESP) du ministère français de l’Intérieur.