La prise de certaines vitamines réduit les performances physiques
Rédigé par Anthony Laforce , le 03 February 2014 à 08h15
Les vitamines C et E doivent être utilisées avec précaution car elles peuvent en effet « atténuer » la façon dont les muscles répondent à l'exercice .
Des chercheurs en Norvège sugèrent que la prise de certains suppléments de vitamines pourrait rendre bien plus difficiles les grandes épreuves d'endurance comme le marathon. Les vitamines C et E doivent ainsi être utilisés avec précaution car elles peuvent en effet « atténuer » la façon dont les muscles répondent à l'exercice. Cependant, la performance sportive réelle n'a pas été affectée durant l'étude menée durant 11 semaines et qui a mené d'autres experts à se pencher sur cette question..
Les résultats ont été publiés dans The Journal of Physiology .
L'équipe de chercheurs de l'Ecole norvégienne des sciences du sport à Oslo a voulu démontrer que des suppléments de vitamines sont facilement disponibles et consommés par les sportifs de haut niveau, alors même que ces derniers ne savent pas si elles affectent la capacité athlétique .
Au cours d'un essai de 11 semaines, les 54 participants ont reçu 1 000 mg de vitamine C et 235 mg de vitamine E. Ils se sont entraînés jusqu'à quatre fois par semaine. Les résultats laissent planer un doute : il n'y avait pas de différence dans leur performance lors d'un test Beep. Cependant, des échantillons de sang et les biopsies de tissus ont suggéré qu'il y avait des différences de développement à l'intérieur du muscle .
Chaque cellule musculaire contient de nombreuses mitochondries qui confèrent à la cellule musculaire son énergie. Les sportifs qui prennent des suppléments semblent produire moins de mitochondries supplémentaires nécessaires lors de l'effort.
Dr Goran Paulsen, l'un des chercheurs, a déclaré: "Nos résultats montrent que les suppléments de vitamine C et E émoussent la production de mitochondries".
Une étude débattue
Cependant, Mike Gleeson, professeur de biochimie à l'Université de Loughborough, n'est pas convaincu. Il a déclaré que le plus grand facteur de performance reposait dans la vitesse à laquelle le cœur et les poumons peuvent envoyer de l'oxygène vers le muscle, et non pas les mitochondries. Le Professeur Gleeson précise que la différence dans la performance athlétique est difficile à interpréter.
Il a ainsi déclaré que "les personnes réalisant de grandes performances sportives ne devraient pas être inquiètes". Cette étude est essentiellement préliminaire et devra donc être réévaluée par des travaux de recherche plus poussés.