Le Vitiligo, une maladie cutanée quelquefois pesante

Le Vitiligo est une pathologie qui se manifeste par des zones de peau dépigmentée de tailles variées sur diverses parties du corps. Leurs bordures sont plus colorées par rapport à la peau normalement pigmentée. Elles apparaissent en majorité sur le visage, les parties génitales, les membres et les articulations. 

Une perte progressive de la pigmentation de la peau

Le Vitiligo peut toucher les deux sexes. 900 000 personnes, soit 1% de la population, seraient concernées en France. Cette maladie débute fréquemment avant l’âge de 20 ans. Le Pr Khaled Ezzedine, spécialisé dans les troubles de la pigmentation à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil, explique sa survenue par la disparition des mélanocytes. L’absence de mélanine conduit à un éclaircissement de la peau jusqu’à son blanchiment.

Le Vitiligo est connu depuis la nuit des temps. Malgré tout, son origine est mystérieuse. Les facteurs prédisposants et les facteurs révélateurs sont les deux types de facteurs généralement évoqués. Les premiers comprennent les anomalies de molécules d’adhésion, les interventions d’anticorps, etc. Les seconds tels que les frictions mécaniques et les blessures font apparaître les taches.

Les dermatologues distinguent deux types de Vitiligo : le Vitiligo segmentaire et le Vitiligo généralisé. Unilatéral, localisé à une zone précise et très peu évolutif, le Vitiligo segmentaire n’affecte que le visage, le tronc ou les membres. Par contre, le Vitiligo généralisé ou vulgaire est extensif et peut aboutir à une dépigmentation totale.

Des traitements de repigmentation de peau efficaces

Non infectieux et non contagieux, le Vitiligo est aussi physiquement indolore. Néanmoins, la maladie peut engendrer des souffrances morales, en particulier chez les enfants. En outre, son évolution au fil des ans est imprévisible et affecte grandement leur qualité de vie. Selon les dermatologues, son retentissement psycho-social est comparable à celui de la dépression ou de l’hypertension artérielle.

Fort heureusement, les connaissances médicales sur les mécanismes de pigmentation cutanée continuent à s’affiner. De même, des traitements révolutionnaires sont mis au point pour une meilleure efficacité. Les résultats sont encourageants tandis que les effets indésirables restent limités. Tels sont les cas du Laser Excimer à 308nm et des lampes UVB à spectre étroit pour traiter le Vitiligo localisé.

D’autres traitements à base de dermocorticoïdes forts ou de tacrolimus sont disponibles et ont prouvé leur efficacité. Associés aux UVB en cabine ou à une exposition prudente au soleil, ils permettent par exemple de repigmenter 7 fois sur 10 la peau du visage. Enfin, si le maquillage correcteur atténue la dépigmentation, la pigmentation par tatouage est déconseillée.