Sida, hausse des contaminations chez les plus de 50 ans
Rédigé par La Rédaction , le 29 September 2017 à 16h34
Le préservatif est le meilleur moyen pour éviter une infection par le VIH.
Entre 2004 et 2015, les nouvelles infections à VIH ou virus de l’immunodéficience humaine chez les plus de 50 ans ont augmenté de 2% par an en Europe d’après une étude publiée dans The Lancet. Le nombre de nouveaux cas chez les 15 à 49 ans a été stable.
Des patients qui s’ignorent entrainant des diagnostics tardifs
Stade ultime de l’infection à VIH, le Sida ou syndrome d’immunodéficience acquise désigne un ensemble de symptômes dus à l’affaiblissement du système de défense du patient, provoqué par la destruction de ses cellules immunitaires. Selon les cas, il peut survenir 2 à 15 ans après la contamination. Il se caractérise par l’apparition de maladies graves, d’infections et d’autres manifestations cliniques sévères.
Selon les données de l’ECDC ou Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, les personnes de plus de 50 ans constituent une part grandissante des séropositifs en Europe entre 2004 et 2015. 54 102 nouvelles contaminations ont été rapportées, soit une incidence de 2,6 cas pour 100 000 habitants. Elles représentent une infection diagnostiquée sur six.
Par ailleurs, l’étude a révélé que les plus de 50 ans ignorent leur contamination dans la plupart des cas. Ainsi, ils ne se font dépister qu’à un stade avancé de l’infection, parfois même quand la maladie s’est déjà déclarée. Cependant, comparés aux plus jeunes, ceux-ci ont le plus souvent été contaminés par des rapports hétérosexuels.
Un programme plus complet de prévention et de diagnostic précoce
D’après Lara Tavoschi, chercheur à l’ECDC et auteur principal de l’étude, le problème touche 16 pays de l’Union européenne comme la Roumanie, la Hongrie ou encore l’Allemagne. Dans les autres pays, les nouvelles infections à VIH ont stagné. Seul le Portugal a connu une baisse du taux de diagnostic dans cette population vieillissante sur la période de 2004 à 2015.
Les résultats de cette étude mettent en évidence la nécessité de mettre en place un programme de prévention ciblé et complet pour les personnes de plus de 50 ans. Cela inclut entre autres la sensibilisation à l’usage du préservatif. De plus, il est indispensable que les tests de diagnostic auto-tests soient rendus plus accessibles. Cela améliorerait le diagnostic précoce.
Comme il n’existe pas encore de vaccin au Sida ou de médicaments pour le soigner, un début rapide des traitements demeure primordial. Cela permet globalement de contenir l’infection et de réduire les risques de contamination. Selon l’Organisation mondiale de la santé, infections et décès liés au VIH ont reculé de 39% entre 2000 et 2016.