Diagnostiquer les troubles psychotiques grâce à une prise de sang
Rédigé par La Rédaction , le 29 April 2016 à 13h49
Les annalyses sanguines pourraient peut-être aider à diagnostiquer les psychoses avant l'apparition des symptômes les plus graves.
Perturbation primaire de la réalité affective, la psychose touche particulièrement les jeunes. Affectant le fonctionnement du cerveau, les troubles psychotiques ont pour effet de modifier les pensées, les perception et les croyances. Un diagnostic précoce chez les personnes à risque est primordial pour prévenir ou atténuer la maladie.
Signes, symptômes et formes des troubles psychotiques
Selon les cas, les manifestations de la psychose apparaissent de manière graduelle ou subite. Cette phase est communément appelée épisode psychotique. Quelques signes permettent de suspecter un début de psychose comme les troubles du sommeil et de l’appétit, le manque de motivation et d’énergie, la négligence de l’hygiène et de l’apparence, etc. De même, le sujet a l'humeur très changeante.
Pendant ses périodes de crise, une personne atteinte d’un trouble psychotique perd le contact avec la réalité. Elle éprouve des difficultés à différencier ce qui est réel et ce qu’elle perçoit. Il est fréquent qu’elle entende des voix et ait l’impression que ses pensées sont manipulées par d’autres personnes. Son fonctionnement au quotidien en est gravement affecté.
Il existe différentes formes de troubles psychotiques. Les plus courantes sont la schizophrénie, le trouble schizoaffectif et le trouble délirant. D’autres formes de psychose comme le trouble psychotique secondaire et l’épisode psychotique bref peuvent aussi apparaître suite à une consommation d’alcool, de drogue et de médicaments ou après un stress important.
Vers un dépistage simple et rapide des troubles psychotiques
Jusqu’à récemment, l’explication biologique à la psychose privilégiée par les experts est la perturbation de la sécrétion de la dopamine. Cependant, une étude menée par des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, conduite par le Pr. Kreb, a permis de mettre en évidence que l’épisode psychotique s’accompagne de modifications biologiques dites épigénétiques.
Cette étude a été réalisée pendant un an sur 39 sujets à risque de 15 à 25 ans. Les chercheurs ont pu observer la méthylation de leur ADN. Il s’agit de transformation chimique matérialisée par des marques biochimiques. La méthylation modifie l’expression de certains gènes mais non la séquence de l’ADN.
Cette découverte est d’une importance capitale. Les modifications épigénétiques en question sont détectables par un simple prélèvement de sang. Par ailleurs, elles permettent de mieux comprendre la survenue des troubles psychotiques et les bouleversements biologiques qui les accompagnent. Les médecins sont ainsi capables de les diagnostiquer très tôt et de les soigner avant que n’apparaissent les symptômes lourds.